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JE PARS À LA DÉCOUVERTE

Sicile, de baroque en Etna

Il est fréquent qu’une première visite en Sicile soit consacrée aux «classiques», à savoir Segeste, Selinunte et Agrigente.

Mais on retourne en Sicile comme on retournerait dans les autres pays qui, dans le bassin méditerranéen, ont aussi une vocation culturelle, comme la Grèce ou l’Egypte.

Une seconde approche pourrait, par exemple être consacrée à la pointe extrême sud-est du triangle que forme cette île, cette région qu’on appelle la «Riviera des cyclopes», référence faite aux voyages d’Ulysse.

C’est là où le capricieux volcan de l’Etna connaît des éruptions grandioses, mais c’est aussi là où la culture est au rendez-vous.

Histoire et religion
Deuxième ville après Palerme, Catane est un concentré de la Sicile, avec des vestiges, témoins des nombreuses civilisations qui l’ont envahie au cours des âges. Les plus majestueux exemples sont le théâtre romain qui tourne le dos à l’Etna, mais aussi le superbe amphithéâtre fait de lave et de marbre.

Ce qui ressort aussi de Catane est sa ferveur religieuse, avec ses nombreuses églises, dont la plus majestueuse est la cathédrale donnant sur le côté est de la Piazza del Duomo et ses processions colorées. La plus spectaculaire est consacrée à sainte Agathe, celle dont la dépouille avait été rapatriée de Constantinople. Un autre monument incontournable est le massif château médiéval Ursino et ses hautes tours marquant les angles de sa cour carrée.

J’aimerais tant voir Syracuse
Pour l’apprécier, mieux vaudrait s’intéresser à l’histoire ancienne. Son théâtre grec est peut-être le monument le plus imposant de toute la Sicile. Taillé dans le roc, il est encore bien debout, malgré les tremblements de terre et le vandalisme. D’autres exemples sont le temple d’Athéna, celui d’Apollon, celui de Zeus, l’amphithéâtre romain ou encore la tombe présumée d’Archimède. Mais l’un des sites archéologiques les plus fascinants est le château Euryale de Denys le vieux (Dionysos II), tyran grec, qui réalisa un système de défense astucieux permettant de prendre ses ennemis à revers grâce à des passages souterrains. Ce même personnage avait imaginé d’aménager une grotte en prison appelée «l’Oreille de Dionysos», qui lui permettait d’entendre les chuchotements des prisonniers grâce à l’acoustique.

Les forges de Vulcain
La légende voudrait que le berger Acis, qui enleva la nymphe Galatée, fût écrasé par le cyclope Polyphème. Son sang coula en flots abondants: les coulées de lave de l’Etna. Au calme, il n’est pas impossible de monter jusqu’en haut du cratère principal, mais en pleine éruption, mieux vaut observer le spectacle de loin. Catane et sa baie prennent alors une couleur rougeoyante fascinante la nuit tombée, spectacle digne des «forges de Vulcain», surnom lui venant de l’époque romaine.

Taormina
C’est la troisième ville-clé de la Riviera des cyclopes, et peut-être la plus pittoresque des trois par son aspect de ville accrochée au Monte Tauro et son théâtre grec offrant une vue magnifique sur la mer Ionienne et sur l’Etna. On la considère comme le «Saint- Tropez» de la Sicile, avec ses ruelles animées bordées de boutiques d’artisanat. L’une de ses particularités est une concentration des ces carrioles traditionnelles bariolées, aux roues décorées, qui sont plutôt rares à trouver ailleurs.

La route baroque
Hors des sentiers battus, la route des églises baroques de Sicile commence à Syracuse. Elle se poursuit le long de routes sinueuses vers des cités perchées sur des pitons rocheux qu’on dirait parfois proches des villes maghrébines. La première des étapes est Modica avec le Duomo San Giorgio et ses spectaculaires escaliers et, dans la cité basse, la Chiesa San Maria, dont certains éléments remontent aux civilisations arabe, normande et catalane. Raguse, sa voisine, est plus proche encore des agglomérations nord-africaines. Vient ensuite Caltagirone, agglomération très typée qu’on appelle aussi la «ville de la céramique» pour l’activité artisanale qui y prédomine. Sa particularité insolite est son escalier de 142 larges marches, qui descendent de l’église Santa Maria del Monte jusqu’à la Piazza del  Municipio.

Texte Angel Carreras
Photos Gérard Blanc



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Renseignements
Office italien du tourisme :  www.enit.it.
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