Kuala Lumpur vaut les deux tours
Depuis 1963, les Malaisiens escaladent à grande vitesse la pente de la modernité à l’instar de Singapour, Kuala Lumpur (plus familièrement KL) est l’exemple concret d’un rêve de croissance qui est devenu réalité.
«Le confluent boueux» est la traduction du nom de la capitale Kuala Lumpur, ville bâtie à la jointure de deux fleuves, dont la réputation était de charrier surtout de la boue.
L’aspiration à être considérée comme une grande nation industrialisée est profondément ancrée dans la politique d’urbanisation du gouvernement malaisien, avec un plan de développement ambitieux, ayant pour échéance l’an 2020. Les effets sont déjà visibles avec un métro performant, un aéroport ultramoderne avec des liaisons de train aérien entre les terminaux, ou encore le circuit automobile Petronas de Formule 1.
C’est cette volonté de modernité que l’on retrouve un peu partout dans un centre-ville qui est à mi-chemin entre Brasilia et Dallas, et où des parcs abondamment fleuris et agrémentés d’étangs et de fontaines sont dominés par des tours de verre. Le plus beau parc de tous est le Lake Garden et son jardin d’orchidées. Chaque gratte-ciel a son affectation, comme, par exemple, le building du Parlement ou celui de la Bourse.
Les jumelles Petronas
Conçues en 1998 par l’architecte César Pelli, les Petronas avec leurs 88 étages et leurs 452 mètres de hauteurs occupaient, à leur naissance, la première place des tours les plus hautes du monde. Après la construction de la plus haute actuelle, soit le Dubaï- Burj El Kalifa (880 m.) et, une fois achevées, les constructions de la Russia Tower de Moscou (612 mètres, prévue en 2012), de la Chicago Spire (609 m., prévue en 2011), du Pentominium de Dubaï (516 m., prévu en 2013), de l’International Commerce center de Hong-Kong (484 m., achevé en 2010), elles se trouveront donc au 6e rang. Il n’empêche que ces tours sont impressionnantes. Les amateurs d’émotions fortes ont certainement dû en apprécier les aspects vertigineux lors du visionnage du film «Haute voltige» dans lequel excellaient Sean Connery et Catherine Zeta-Jones. Le summum des sueurs froides fut certainement lorsqu’Alain Robert, dit l’«homme araignée» en gravit les échelons extérieurs sous le regard d’un public anxieux.
Les fleurons sont les célèbres tours jumelles Petronas (appelées aussi Twin Towers), deux édifices circulaires de 430 mètres de haut et de 80 étages, reliées entre elles par un pont aérien. Le second édifice en importance est la Menara, un immense pylône coiffé d’un restaurant circulaire.
Contrastes
Kuala Lumpur est la cité des contrastes architecturaux par excellence, où se côtoient en permanence l’ancien et le nouveau. L’exemple le plus saisissant est celui du palais du sultan Abdul Samad, placé au milieu de tours à la Wall Street. L’un de ses clochetons est orné d’une horloge rappelant le Big Ben de Londres. En face, une pelouse vouée aux matches de cricket, bordée de bâtiments sortis d’une gravure victorienne, forme le square Merdeka. Un contraste similaire est celui de la gare de KL qui, avec ses clochetons mauresques, semble avoir été posée là par hasard. La réalisation architecturale la plus surprenante est encore celle de la Grande Mosquée qui, tout en étant ultramoderne, ne perd rien de la caractéristique architecturale islamique.
Présence chinoise
Avec le marché central couvert et Little India, Chinatown est la communauté la plus spectaculaire. Une activité commerçante dense y règne en permanence. C’est le royaume des contrefaçons et des piratages, dont les montres, et surtout les CD des logiciels dernier cri à des prix dérisoires: de quoi faire pâlir Bill Gates (attention, contrefaçons interdites à l’importation suisse). On y trouve aussi des vêtements et des échoppes de fast-food chinois, avec leurs canards laqués pendus à des crochets. A quelques pas de là trônent les pittoresques temples chinois de Chan See Shu Yuen et hindous de Sri Mahamariamman.
Perché sur une colline, Tian Ho est le plus imposant des temples chinois de KL. Des familles entières y viennent prier. Après avoir gravi 272 marches, on accède aux grottes de Batu, théâtres de cultes hindouistes, dont la procession du Thapusam, un pèlerinage durant trois jours, au cours duquel les pénitents se percent la peau.
Texte et photos Gérard Blanc
Infos pratiques
Renseignements
Malaysia Tourist Office, www.visitmalaysia.com, www.tourism.gov.my
Vol
Korean Airlines via Séoul; Malaysia Airlines via Paris ou Francfort; Qatar Airways via Doha; Lufthansa via Francfort.
A voir encore
Le musée national; le parc des oiseaux tropicaux.
Monnaie
1 franc suisse = 3,15 ringgits.
Taxi
Choisir les taxis rouge et blanc. Ce sont les plus fiables. La prise en charge est de 4 ringgits et le tarif est de 10 centimes par 200 mètres.
Formalités
Passeport valable. Pas de visa pour les citoyens helvétiques.
Vaccin
Aucun, si vous restez sur la péninsule malaisienne.