Pourboires : A vot’bon cœur
Il est primordial d’apprendre à connaître la valeur de l’argent dans le pays qui vous accueille. Ne vous contentez pas de donner selon ce qui vous semble la pratique chez vous, mais apprenez plutôt à quoi correspond votre don selon le coût local de la vie, si vous ne voulez pas risquer de donner à un portier ou à un mendiant l’équivalent d’un mois de salaire moyen, ce qui peut choquer ou donner de fausses idées.
Les pourboires dans l’hôtellerie ne sont plus universels, mais il est quand même d’usage dans presque tous les pays de donner l’équivalent d’un Euro par pièce de bagage transportée jusqu’à votre chambre.
Même tarif pour un porteur dans un aéroport ou une gare, où ne rien laisser du tout, peut créer de sérieux ennuis dans des pays très soucieux de pourboires comme les Etats-Unis. Les conséquences peuvent parfois être des bagages perdus ou acheminés à un faux guichet. Dans les hôtels employant un concierge, un bon pourboire au début de votre séjour vous en fera un conseiller précieux. Laisser quelque chose à l’homme ou la femme de chambre est grandement apprécié, en sachant que c’est l’une des fonctions les moins bien payées de l’échelle hôtelière. Aussi est-il de coutume de laisser un pourboire sur le guéridon en quittant la chambre (montant indicatif, environ un Euro ou un dollar par personne et par jour).
NE RIEN LAISSER DU TOUT PEUT CRÉER DE SÉRIEUX ENNUIS
Usages: Aux USA, le pourboire est un dû.
Les serveurs de restaurant et les chauffeurs de taxi s’attendent à recevoir 15% du coût de la prestation. Le chauffeur de taxi auquel vous n’aurez pas donné au minimum 10% de sa course, peut se montrer carrément fâché. Au Canada, personne ne vous agressera, mais les pourboires sont aux mêmes taux. L’absence de pourboire voudra dire que vous n’avez pas apprécié le service. Dans d’autres pays, comme la Thaïlande ou l’Indonésie, arrondir le prix de la course en touktouk (vespa-pousse) vous donne droit à cinq bonnes minutes de courbettes et de remerciements. Il existe des pays, où les pourboires n’ont pas cours du tout, comme la Polynésie française ou la Nouvelle-Calédonie. Ils sont même considérés comme un affront par celui qui le reçoit.
Mendicité: Il faut savoir suivre les évolutions. Un bon exemple est celui de Santiago de Atitlan (Guatemala). Il y a vingt cinq-ans, les randonneurs étaient accueillis comme des bêtes curieuses.
Lorsque la route goudronnée fut construite, les enfants indiens commencèrent par mendier. Ils apprirent ensuite à fabriquer des sifflets en terre cuite et des bijoux simples. La mendicité fit place à la vente. Les femmes indiennes remarquèrent l’intérêt des touristes pour leurs très beaux textiles et commencèrent à en tisser plus que pour leur simple usage.
Aujourd’hui, elles portent à nouveau leurs vêtements traditionnels et se font payer pour être photographiées.
Le site s’est agrémenté de boutiques de souvenirs et la mendicité a disparu. Partout dans le monde, la sollicitation intempestive se concentre dans les villes et les lieux très visités par les touristes (plages, monuments). A la campagne, les gens n’ont souvent pas l’idée de harceler le visiteur. Il ne faut surtout pas donner d’argent aux enfants. Le mieux est de leur remettre des petits cadeaux utiles, comme des crayons de couleur. Là encore, prenez garde à ce que l’intéressé soit seul, car sinon, une horde vous aura vite assailli et, comme vous ne pourrez pas satisfaire tout le monde, une bagarre risque même d’éclater.
Extraits du livre «Savoir partir» Tome II
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