Plongée : Dans le fond, c’est pas mal non plus
L’hiver, propice aux voyages outre-mer, est la saison idéale pour plonger dans les mers tropicales, d’abord pour la chaleur de l’eau, ensuite pour la beauté des fonds sous-marins. Il faut ajouter à cela la baisse des tarifs aériens en morte saison pour les vols long-courriers.
Les connaisseurs se refilent les bons tuyaux. Beaucoup de pays plaident pour être des «paradis des plongeurs », mais certains sites sont plus ou moins visités et plus ou moins pollués. Tout comme un safari, la recherche d’animaux marins rares ou spectaculaires (raies mantas, requins marteaux, bancs de barracudas, poissons scorpions, etc.) est le but favori des grands adeptes.
Il existe en matière de plongée une sorte de hit-parade des meilleurs fonds, dont les nouveaux, encore peu explorés, remportent souvent la palme, bien que les barrières de corail du Queensland (Australie) et du Bélize ou encore les atolls des Tuamotus (Polynésie française) ou les Maldives ne lassent encore personne. Watamu (Kenya), par exemple, est une réserve naturelle, dont les fonds sont identiques à ceux de la mer Rouge, mais en moins fréquentés. Dans l’océan Indien, Madagascar possède encore des sites peu explorés, dont les archipels voisins de Nosy Be, formés de petits îlots vierges avec des fonds coralliens ou rocheux riches en paysages variés. A moins de trente mètres de profondeur, on trouve des thons jaunes, des raies-patenagues, des mantas et des requins-guitare. C’est sur les Tuamotus (Polynésie française) qu’on se sent le plus dépaysé. Si, dans cet archipel, Rangiroa a été pendant longtemps un des sites les plus encensés de la terre, d’autres atolls environnants viennent tout récemment de s’ouvrir aux adeptes des plongées miraculeuses comme, par exemple, Fakarava ou Tikeau, qui représentent ce que Rangiroa aurait été il y a trente ans, c’est à dire totalement inviolée. La grande aventure consiste à sortir de la passe en zodiac, et plonger pour se laisser emporter par la marée rentrante, ce qui permet d’observer les bancs entiers de poissons entrer dans le lagon. Ailleurs, on citera aussi la réserve Cousteau située à Bouillante (Guadeloupe), là même où fut tourné le film «Le monde du silence», et qui offre la beauté d’un parc naturel sous-marin où la pêche est interdite.
Techniques
Pour un plaisir total de plongée en scaphandre (avec bouteille), il faut passer par un minimum de contraintes. La clé est de ne pas perdre de temps sur place avec les cours et exercices obligatoires pour les non-brevetés. Il est parfois plus simple d’obtenir son brevet élémentaire (CMAS ou PADI) avant le départ. Avec un certificat en main, on peut alors profiter pleinement de la plongée dès son arrivée sur place.
Dans le cas contraire, et même en ayant fait un baptême de plongée, il faudra faire contrôler vos connaissances parfaites des règles essentielles de sécurité. A défaut, la pratique du masque et du tuba (appelée à tort «apnée»), permet déjà d’observer de bien belles choses. Mais la plongée avec bouteille, c’est le sentiment d’apesanteur, celui de se trouver comme sur une autre planète, où les bruits sont diffus, et celui d’évoluer en plein milieu de la flore et de la faune aquatiques.
Gérard Blanc