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JE PARS SEJOURNER

Cala Rossa, entre bleue et maquis

Si la chose est rare, il arrive que, même en Corse, l’orage gronde et la tempête menace. C’est ce qui donne un côté insolite au trajet de 35 kilomètres qui relie l’aéroport de Figari (sud de l’île) à l’hôtel Cala Rossa sur une route pittoresque entre la mer et le maquis.

Fort  heureusement, à mon arrivée, l’hôtesse Hélène Canarelli, la fille du propriétaire, me rassura immédiatement sur la météo: demain il ferait grand soleil, c’était promis. A la fois pour apaiser mes inquiétudes et pour me détendre après la fatigue du voyage, l’hôtesse m’entraîna dans le spa de l’hôtel, un espace de détente physique et de sérénité alors qu’au dehors la pluie et l’orage que j’avais pressentis se déchaînaient. Je me trouvais alors en harmonie avec moi-même dans ce sanctuaire de la relaxation comprenant le sauna, le hammam, et, surtout les massages savants prodigués dans une cabine sur pilotis. J’avais complètement oublié la pluie. L’orage passé, j’ai fait le tour du propriétaire pour découvrir que l’établissement bénéficiait d’une situation privilégiée dans le golfe de Porto-Vecchio et d’une plage privée bordée d’un jardin aux parfums subtils.

Divertissements

Le lendemain matin, au réveil, une longue promenade sur la plage m’a permis d’apprécier deux des éléments précieux en vacances que sont le calme et la nature. Comme prévu, le soleil était de retour plus brillant que jamais. Après un petit déjeuner pris dans le jardin de l’hôtel, je suivais la proposition d’Hélène Canarelli en m’embarquant à bord du bateau de l’hôtel pour une mini-croisière. Nous avons longé la côte et notre accompagnateur nous a raconté le passé turbulent de cette région. En approche du port de Porto-Vecchio, Bonifacio et sa citadelle nous sont apparues bien différentes avec un autre découpage des falaises crayeuses. C’est alors que j’ai constaté à quel point la Sardaigne se trouvait proche de la Corse.

De retour à l’hôtel, je me suis laissé convaincre de suivre un guide patenté en matière de botanique du maquis. Je n’ai pas regretté mon choix.

Pour les papilles

Nul ne peut aller en Corse sans se laisser séduire par la bonne cuisine et le bon vin. En fin d’après–midi, je me suis rendue dans une cave viticole proche de l’hôtel. Je n’ai pas été déçue, tant il est vrai que les vins corses ne sont pas très connus en Suisse. J’ai donc fait connaissance avec le cépage endémique sciaccarellu qui pousse sur les terres granitiques et donne un rouge sombre et un bouquet poivré. Le niellucciu, un autre rouge issu des sols calcaires et l’un des plus renommés des vins de Patrimonio, m’a surprise par sa longueur. Il manquait encore un blanc sec et fruité: je l’ai trouvé dans le vermentinu.

La suite logique était de faire honneur à la table de Georges Billon (une étoile Michelin). L’apéro fut accompagné de bouchées fourrées au foie gras tiède, une entrée en matière prometteuse. J’ai particulièrement été séduite par le homard bleu, le saint-pierre clouté de basilic et la côte de veau cuite en cocotte aux herbes du maquis. Vous vous en doutez, le tout était accompagné des vins que je venais de découvrir. Un tel festin ne pouvait pas s’achever sans un plateau des meilleurs fromages corses.

Pour terminer cette journée bien remplie, je me retrouvais confortablement installée devant un feu de cheminée dans le salonbar, attentive aux notes d’un pianiste au répertoire doux et varié.

Texte Mary Kehrli-Smyth, photos Hôtel Cala Rossa



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