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La Réunion: l’Île des cirques

Randonneurs dans le cirque de Mafate

Au coeur de l’océan Indien se cache un paradis pour randonneurs. Symboles mêmes de l’île de la Réunion, les cirques d’origine volcanique en sont la première attraction touristique.

Il est fréquent que celles ou ceux qui partent dans les îles de l’océan Indien combinent plusieurs îles pour varier leur menu de vacances. La combinaison la plus répandue est celle de l’île Maurice pour ses plages et, juste à côté, la Réunion pour son environnement agréablement varié, fait de plateaux verdoyants entourés de parois rocheuses gigantesques, rappels fastueux d’anciens volcans.

La patrie de Roland Garros
Comme dans tout pays qu’on découvre, c’est avec la capitale qu’on en prend le pouls. Sur la pointe nord, Saint-Denis est le meilleur des exemples réunionnais, coincé entre les montagnes et l’océan Indien. Pour le visiteur qui débarque, ce sont autant de repères utiles qui lui permettront de savoir s’il est ou non dans la bonne direction. Dans la capitale, tout commence au Barachois, une grande esplanade ombragée de palmiers au bas de la ville, où trône la statue de Roland Garros, cet aviateur hors pair, né à Saint-Denis, qui fut le premier à traverser la Méditerranée avec son monoplan Morane-Saulnier, et n’aurait certainement pas soupçonné de donner plus tard son nom à un illustre stade parisien.
C’est à Barachois que subsistent les anciens hangars de la Compagnie des Indes et l’ancien palais colonial aux balcons de fer forgé peints en blanc.
La place Leconte de l’Isle est à la mémoire de cet écrivain, enfant chéri réunionnais né à Saint-Paul. La recherche d’un peu de fraîcheur vous viendra probablement et, alors, vous apprécierez de vous asseoir un moment sur un banc du Jardin d’Etat qui fut jadis Jardin du Roy, à l’époque de la Compagnie des Indes.
Il n’y a pas vraiment de quartier ethnique à La Réunion, mais plutôt un doux mélange d’origines malgache, créole, malabar, arabes, chinois et métropolitains. Certes, la Réunion est à majorité chrétienne, mais, preuve de tolérance multiethnique, la mosquée, que l’on croirait sortie d’un pays du Golfe persique, diffuse selon le rituel horaire l’appel à la prière. Le long de la rue du Maréchal-Leclerc se dresse un temple tamoul et, dans le marché Sainte-Anne se niche une pagode chinoise discrète et austère.

Cirque de MafateLes grands cirques
Une bonne initiative pour prendre pleine connaissance de la Réunion est de faire l’investissement d’un survol en hélicoptère (à potron-minet car, dès neuf heures du matin, les nuages risquent d’entraver le bon déroulement de l’excursion). Une fois dans les airs, on prend alors pleine conscience de la configuration géologique des trois «cirques».
Ces sites montagneux d’origine volcanique qui font toute la particularité de l’île de la Réunion sont les paradis des randonneurs pédestres, des adeptes de la varappe, voire même du canyoning dans les cascades et torrents qui s’enfilent le long des fissures et autres grandes failles. Par leur composition géologique, trois sites portent le nom de cirques. Le fait que certains lieux soient difficilement accessibles autrement qu’à pied ou en hélicoptère, ou nécessitant parfois d’emprunter des routes tortueuses, leur donne une certaine authenticité et leur permettent de maintenir des traditions locales.

Cilaos
Depuis Saint-Louis, sur la côte sud-est, on dénombre 350 virages sur 30 kilomètres. Si pour l’ascension du piton des Neiges ou de l’Ilet-à-Cordes, les environs demeurent des lieux favoris pour les promenades dominicales et les barbecues le long des torrents, au milieu d’une végétation tropicale abondante.
De quelque côté qu’il se tourne, le regard se heurte à de gigantesques falaises. Outre quelques maisons coloniales, Cilaos est réputé pour son centre thermal moderne: l’ancien centre, où les curistes se rendaient jadis en chaise à porteur, est aujourd’hui fermé. Une autre particularité de l’endroit est le centre de broderie, lancé il y a plus d’un siècle par Angèle Mac Auliffe. Les ouvrages portent désormais le label de «Dentelles de Cilaos».

Le littoral tropical
La route qui fait le pourtour de l’île en bordure de mer est, par endroits, battue par les flots les jours de tempête. Mises à part quelques plages, dont certaines sont de sable noir, elle offre des points de vue panoramiques idéaux pour, de temps à autre, assister aux prouesses des surfeurs intrépides.
On trouve les plus belles plages à Saint-Gilles, à Boucan-Canot, à Saint-Leu ou à l’Etang-Salé. Ces sites sont là où se concentrent les amateurs de sports nautiques, mais aussi un certain nombre de bars et de discothèques, où l’on s’éclate au rythme du séga-Réunion (attention, ne pas confondre avec le séga-Maurice, chacun chez soi). La route du littoral est aussi la plus habitée et urbanisée, avec des bourgs et des hameaux qui se suivent. C’est à Saint-Leu que le charme est encore au rendez-vous, avec sa mairie d’époque coloniale, d’anciens hangars du XIIIe siècle et un charmant petit port de pêche. Ailleurs sur la côte, les habitats d’époque coloniale sont difficiles à trouver.
Juste à côté de Saint-Philippe se dresse une luxuriante forêt tropicale humide, qui permet notamment d’observer les ébats de l’oiseau à lunettes, joyeux ouvrier de la reproduction de nombreuses plantes aux multiples propriétés médicinales.

Salazie
L’ascension au cirque de Salazie est semblable à celle de Cilaos avec, peut-être, davantage de cascades, dont les plus belles sont celles qui le village de Cilaos est un point de départ privilégié par les randonneurs en partance portent le nom de «Voile de mariée». Une autre image pittoresque est celle des orgues de basalte que l’on retrouve çà et là à flanc de montagne. C’est à Hell-Bourg, en amont de Salazie, que la Réunion authentique est la plus présente. La culture dominante est le chouchou, une plante magique, qui offre à la fois une tonnelle ombragée pour y donner des fêtes et dont les fruits, les feuilles et les tiges permettent toute une variété de préparations culinaires. C’est là où vivent encore certains Réunionnais comme au 19e siècle, en se nourrissant et en se soignant avec la flore locale, comme, par exemple, Tonton Lafable (et son sourire affable), dont la porte de sa paillotte de «Tan lontan» est toujours ouverte au visiteur respectueux, qui constatera qu’on peut se contenter de très peu pour vivre. L’autre particularité de Hell-Bourg est le grand nombre de maisons coloniales typiques encore debout, chose qui, par exemple, sur le littoral auraittendance à disparaître. A l’instar de Cilaos, Hell-Bourg possédait aussi un centre thermal, dont on ne visite guère que les vestiges.

Mafate
C’est le cirque le plus fascinant de la Réunion, parce qu’accessible uniquement à pied ou en hélicoptère.  L’absence de véhicules à moteur donne à cet endroit une atmosphère de monde clos, avec des îlets (hameaux)  reculés, un monde paysan dominé par trois cultures: les lentilles, le maïs et les géraniums. La végétation y est luxuriante, les raidillons escarpés et les plateaux arides sont cernés de ravines rocailleuses. Mafate est le paradis des marcheurs, un mode de déplacements adopté depuis la nuit des temps, les seuls véhicules rencontrés étant des vélos ou quelques charrettes. Les uniques commerces de Mafate sont deux épiceries et un restaurant.

Les feux de la Fournaise
Dans la partie sud de l’île se concentrent les plus belles ressources du littoral de la Réunion. La première attraction est bien sûr la Fournaise, cet espace volcanique fait de plusieurs cratères, dont certains peuvent réserver de spectaculaires éruptions, de type hawaïen, ce qui se matérialise par de magnifiques coulées de lave dont certaines ont été jusqu’à se jeter dans la mer après avoir traversé la route du littoral. Il semblerait que la police de la Réunion ait de la peine à contenir le public lorsque la nouvelle d’une éruption se fait connaître. C’est un peu le monde à l’envers. Depuis la route du littoral, on peut parfois voir les coulées de lave séchées, mais attention, ne pas monter trop haut car à certains endroits, la lave peut encore être brûlante.
Mais revenons à la Fournaise: L’accès par la route passe par les «plaines» (p.e. la Plaine des palmistes) jusqu’au bord d’une falaise et là, on bénéficie d’une vue apocalyptique sur une plaine désolée rougeâtre, ponctuée de formes rocheuses comme des sculptures abstraites. Au loin se dressent un bataillon de cratères.

Gérard Blanc


Infos pratiques

Dernière mise à jour 19/04/2012

 

Renseignements

Atout France www.atout-france.fr; Ile de la Réunion tourisme: www.reunion.fr;

Vol

Genève-Paris-Saint Denis avec Air France.

Randonnées pédestres

Maham à Hell-Bourg (Salazie).

Thermalisme

Etablissement thermal «Irénée Accot» à Cilaos.

Plongée

C’est l’une des attractions premières de la Réunion en raison des fonds pittoresques de rocailles et d’épaves, lieux favoris de la faune sous-marine tropicale. On citera le centre Abyss à Saint-Leu et Escapade plongée à Saint-Gilles.

Hôtels

Hôtel Saint-Alexis à Boucan-Canot; Relais des Cimes à Hell-Bourg; Les Créoles et le Boucan-Canot à Saint-Gilles.

Ferme-auberge

Le Joyau des laves à Piton-Sainte-Rose.

Restaurants

Le Saint-Alexis et le Maharani à Boucan-Canot; Chez Noé à Cilaos; Ti Chouchou à Hell-Bourg.

Boulangerie-épicerie pittoresque

Chez Loulou à Saint-Gilles.

Musées

Stella Matitana à Piton-Saint-Leru; écomusée de Salazie.

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