L’arrivée à destination
De deux choses l’une: ou bien vous arrivez à votre destination finale, ou bien vous devez transiter. Un conseil, ne suivez pas aveuglément les autres passagers.
Tâchez de prendre vous-même les décisions qui vous incombent. Combien de personnes se sont ainsi fourvoyées en cheminant dans un couloir qui les menait à l’opposé du lieu où elles devaient se rendre.
La plupart des aéroports ont des symboles et autres icônes faciles à déchiffrer pour indiquer le lieu de livraison des bagages, le passage du guichet d’immigration ou la direction de la salle de transit.
Bien souvent, les indications sont aussi en langue anglaise. Il n’existe que de très rares cas où les indications ne figurent que dans la langue du pays (p.e. la langue arabe).
Immigration et douane
Le premier poste de contrôle que vous devrez passer est celui de l’immigration.
Une règle s’impose: la courtoisie et la politesse. Vous ne gagnerez rien en vous énervant, en prenant les agents d’immigration dehaut, voire en vous fichant d’eux. Certains d’entre eux peuvent être particulièrement susceptibles. Autre règle absolue: avoir des papiers absolument en règle et, au cas où vous devriez payer un visa, prévoir l’appoint dans la monnaie demandée (bien souvent en euros ou en US dollars). Si la file d’attente est particulièrement longue et que vous constatez que l’employé d’immigration épluche longuement les papiers des passagers devant vous, prenez votre mal en patience: vous êtes en vacances et un esclandre ne ferait que les gâcher. Si vous risquez de manquer un vol, vous pourrez courtoisement demander aux passagers vous précédant dans la file de vous laisser passer.
Une fois le guichet d’immigration passé, vous vous dirigerez donc vers la salle de récupération des bagages.
Repérez le carrousel où votre bagage sera livré. Il est fréquent que des monitors vous en indiquent le numéro. Ayez soin d’avoir près de vous les doubles des étiquettes de vos bagages. Elles pourront vous être très utiles pour deux raisons:
1. au cas où vous devriez faire une réclamation si votre bagage ne se trouve pas sur le carrousel;
2. à la sortie du contrôle de douane, un agent peut vous demander de la présenter pour faire concorder votre double avec celui de l’étiquette qui se trouve sur votre bagage (histoire de contrôler que vous n’avez pas embarqué une valise qui n’était pas la vôtre et, aussi, pour décourager les éventuels voleurs de valises).
Si vous ne possédez pas ce double, vous risquez de vous trouver en fâcheuse situation.
Dernière minute
Certaines personnes débarquent d’un avion sans avoir même réservé leur première nuit d’hôtel. Beaucoup d’aéroports disposent de bureaux d’offices de tourisme locaux qui sechargent gratuitement de votre réservation. Il existe aussi des panneaux muraux munis de téléphones à lignes gratuites permettant une conversation avec plusieurs hôtels locaux ou des loueurs de voitures.
Vous devrez passer obligatoirement par le contrôle de la douane, mais il est rare que quelqu’un ait vraiment quelque chose à déclarer lorsqu’il arrive en vacances dans un pays étranger, hormis, peut-être la cartouche de cigarettes ou la bouteille de whisky, admis presque partout. Vous passerez donc (lentement si possible pour ne pas attirer un soupçon mal placé) par le sas «rien à déclarer» (signal vert).
Si un douanier vous arrête, pas de panique.
Il ne s’agit que d’un contrôle de routine. Il arrive que, dans certains pays, on vous demande de faire passer votre valise dans un scanner (souvent pour un contrôle anti-drogue). Là encore, tout doit bien se passer.
Litiges bagages
Si vous faites partie d’un groupe, votre bagage aura probablement été enregistré en bloc. Vous n’aurez manifestement pas d’étiquette de bagage car c’est votre chef de groupe qui les aura toutes en main. Il est à souhaiter que celui-ci ait eu le réflexe professionnel d’attendre que les bagages de tous les membres du groupe aient été bien réceptionnés afin de s’assurer qu’aucune valise n’ait été acheminée autrement que prévu pendant le voyage.
Je me suis une fois trouvé devant le cas d’un voyage de retour où tous les membres du groupe, le chef de groupe y compris, avaient reçu leurs bagages sauf moi. Tout le monde était parti et j’étais seul sur place sans bagage et sans étiquette d’identification. Imaginez l’embarras.
Que faire si un bagage manque ou un bagage arrive détérioré? Aller immédiatement auguichet des litiges bagages de la compagnie qui vous a transporté et remplir les formulaires. Si vous faites partie d’un groupe et que les autres participants vous attendent, ceux-ci devront faire preuve de patience en imaginant qu’une pareille mésaventure aurait pu leur arriver à eux aussi. Si tel n’est pas le cas, il faut trouver avec l’accompagnateur un arrangement qui vous permettra de rejoindre le groupe sans encombre. S’il s’agit d’un transfert groupé organisé par une agence de réceptif ou d’un hôtel, informez-les de votre mésaventure et négociez un transfert à part. Si vous voyagez individuellement, ayez à portée de main le numéro de téléphone de l’hôtel où vous allez vous rendre et avertissez-le de votre retard (certaines déclarations de litiges bagages peuvent prendre du temps), surtout si vos chambres sont conservées jusqu’à une heure limite (souvent 18 h).
Mais dans tous les cas, ne partez pas vers votre hôtel sans avoir réglé cette affaire de bagage tout de suite.
Aujourd’hui, les systèmes informatiques appelés baggage tracing permettent assez rapidement de retrouver un bagage perdu. Il m’est arrivé une fois de ne pas recevoir la livraison de mon bagage à la descente de l’avion. Mon transfert jusqu’a mon hôtel durait environ deux heures. J’ai eu la bonne surprise de trouver mon bagage dans ma chambre à l’arrivée.
Le premier change
La chose qui vous préoccupera en premier lieu sera de posséder ne serait-ce que quelques premières pièces de monnaie du pays pour prendre un transport public ou un taxi, ou encore, si votre transfert est dûment organisé, pour donner des pourboires au chauffeur ou au bagagiste de votre hôtel. Il n’est pas rare que les salles de livraison des bagages disposent de guichets de change.
Que faire? Faut-il faire son change là ou ailleurs? Un conseil: ne changez que le minimum. Il sera peut-être prouvé, par la suite, que vous aurez fait une affaire normale (p.e. exactement le prix officiel que vous trouverez partout si le pays est réglementé, y compris dans votre hôtel). Quoi qu’il en soit, le prix sera équivalent ou plus cher (rarement moins cher) qu’ailleurs dans le pays. Donc, répétons-le, ne changez que les premiers deniers dont vous avez besoin. Plus tard, ilsera bien temps de trouver un bureau de change avantageux. Mais là encore, il arrive que les fluctuations du change soient vraiment ténues et que les tracas et les kilomètres ne valent pas le coup. L’un des moyens de faire du change et qu’on aurait tendance à oublier sont tout bonnement les distributeurs de billets. Il est fréquent que le taux de change pratiqué soit l’un des plus avantageux (p.e. au Mexique).
Par contre, il arrive parfois à certains endroits, comme, par exemple, dans le cas des distributeurs de billets aux alentours des secteurs d’arrivée de l’aéroport, que des taux prohibitifs soient pratiqués.
C’est, par exemple, le cas de l’aéroport d’Istanbul, alors que, dès que vous allez ailleurs dans le pays, les taux des distributeurs des banques turques sont parmi les moins élevés du pays. Mais si le change est favorable à l’aéroport, votre guide vous en avisera certainement.
Rester groupé
… est une recommandation essentielle lorsqu’on sort d’un aéroport et qu’on fait partie d’un groupe constitué. Vous aurez probablement fait la connaissance du guide qui vous accompagnera pendant la durée de votre séjour ou qui, au moins, aura pour tâche de vous amener à bon port (p.e. à votre hôtel). Ayez pitié de lui, ne vous égayez pas dans la nature sans l’avoir prévenu.
Imaginez un peu le cauchemar quand une personne est partie acheter un livre, une autre a été faire du change, etc. Comment voulez-vous qu’il ait son compte de participants dans de telles conditions? Plus tard, lorsque vous serez arrivé à bon port ou que votre circuit guidé vous laissera du temps pour les achats, vous aurez tout loisir d’utiliser ces moments à votre gré.
Photo Gérard Blanc
Extraits du livre
«Savoir partir» tome II