Le Terrou-Bi Resort à Dakar, bientôt un palace
À la fin des années 70, un homme d’affaires libanais du nom de Khalil Rahal, se rendant en Amérique du sud fit escale à Dakar. Il découvrit alors la superbe corniche sauvage de la capitale sénégalaise et décida d’y construire un restaurant en lui donnant le nom Terrou-Bi qui signifie en wolof «terre à l’horizon». Cette appellation a pour origine une expression des pêcheurs qui, naviguant dans le brouillard, pouvaient enfin distinguer la côte. Khalil envoya ses deux fils faire des études de restauration en France et, à leur retour, le restaurant fut un pur établissement de famille, avec le père aux relations publiques, la mère à la caisse et les belles-filles en salle du restaurant qui porte le nom de « La Terrasse ». Ensuite, Khalil obtint une licence de casino (le premier du Sénégal).
Le restaurant acquit rapidement de la renommée grâce à la nouveauté et à la qualité. Les activités du casino permirent à l’entreprise d’avoir une bonne assise financière.
Lors du sommet islamique international qui eut lieu à Dakar, les autorités sollicitèrent le Terrou-Bbi pour des chambres d’hôtel, ce qui fut fait avec une centaine d’unités. Quelques années plus tard, 60 nouvelles chambres furent ouvertes.
L’une des clientèles fidèles se révéla être celle des pêcheurs au gros, principalement le thon qui, une fois l’exploit sportif accompli, part directement en cuisine pour arriver sur les assiettes des convives de La Terrasse. .
L’ambition de l’hôtel Terrou-Bi est de devenir à l’horizon 2028, une référence de luxe pour Dakar et le Sénégal dans son ensemble, au même titre que le Crillon à Paris, La Mamounia à Marrakech ou le Beau Rivage.
Le Terrou-Bi n’appartient à aucune chaîne et ne doit donc compter que sur ses propres finances : pas d’actionnaire, pas de dividende. Le conseil d’administration est la famille avec 100% de capitaux propres.
David Sierra : Directeur délégué du Terrou-Bi Resort depuis mai 2024, il fut, comme Obélix et la potion magique, plongé dans la marmite de l’hôtellerie tout petit. Son père était chef de cuisiné et sa mère était gouvernante générale au Royal de La Baule. Après des études de gestion, David Sierra a bifurqué vers une école hôtelière à la suite de laquelle il a peu à peu grimpé les échelons dans plusieurs établissements de renom, tels que l’hôtel Manapali à Saint-Barthélemy, la Résidence à Gammarth (Tunisie), le ryad Naoura Barrière à Marrakech ou encore le Grand Hôtel du Lac à Enghien-les-Bains. « J’ai une chance inouïe, déclare David Sierra, je ne travaille pas, je vis une passion ! »
Développement : Pour ses 135 collaborateurs le Terrou-Bi Resort a entrepris d’engager un concept de formation au service haut de gamme, un investissement de 800’000 euros sur trois ans. Enfin, il est prévu de développer la clientèle d’affaires (MICE, corporate) d’ici le premier semestre 2026.
Texte Gérard et Erika Blanc
Photos © Gérard Blanc