« Chez Acchiardo » : une vieille affaire de famille
Un trio gagnant dans le vieux Nice
Ouvert en 1927 par leurs arrière-grands-parents, « Chez Acchiardo » est aujourd’hui entre les mains de trois enfants du pays, à savoir Virginie aux fourneaux et ses deux frères, Raphaël et Jean-François à l’accueil. Aurait-il pu en être autrement ? En tous cas pas en ce qui concerne Virginie pour qui la voie était toute tracée, mais rapidement, Raphaël et Jean-François, l’un ayant été mannequin et l’autre dans un début de carrière commerciale ont finalement préféré rejoindre le restaurant familial.
Le restaurant est label-lisé «Cuisine nissarde», tout comme 19 autres restaurants et 8 snacks. Mais de quoi s’agit-il ? La contrainte s’il en est, est de servir des mets traditionnels typiques niçois ayant garni les tables de familles de-puis de nombreuses an-nées. A titre d’exemple, on y trouve, bien en-tendu, la salade niçoise, la pissaladière, la socca, le pan bagnat, mais aussi plusieurs plats à base de blettes, comme le farcis ou la tourte de blette. Mais tous les clients de l’Acchiardo ne souhaitent pas forcément commander les spécialités nissardes, surtout si c’est le genre de cuisine qu’ils connaissent par cœur. C’est la raison pour laquelle Virginie recompose sa carte, surtout concernant les plats du jour qu’elle change deux fois par semaine. Ainsi, on peut commander toute une variété de plats à base de viande (pintades, bœuf), mais aussi des plats italiens, comme la saltimbocca, les lasagnes ou le lapin à la bosaiola. En cuisine, Virginie, qui dirige une brigade de 6 messieurs, nous confie : « Je me discipline pour rester inventive en tout temps, en accord avec les produits du marché dont je me réserve la visite. Nous sommes fidèles à nos fournisseurs depuis trois générations, lesquels nous sont restés fidèles en retour, comme, par exemple, le boucher ou le glacier. Quand nous étions enfants, nous jouions avec ceux de nos fournisseurs dans la cour de l’école. On se rencontre encore hors travail et on se raconte volontiers nous souvenirs d’enfance.»
En salle
Jean-François et Raphaël se démènent, toujours avec le sourire. Le restaurant ne désemplit pas. Le soir, que vous arriviez pour le premier ou le second service, mieux vaut avoir réservé. Mais si tel n’était pas le cas, on se démène quand même pour trouver coûte que coûte une place au pauvre client qui s’y est pris au dernier moment. Il n’est pas rare que des clients, qui se trouvent en attente d’une place qui se libère, fassent l’éloge à Jean-François ou Raphaël des plats qu’ils ont adorés lors d’un précédent repas.
Gérard et Erika Blanc