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JE PARS TRÈS LOIN

Les Maldives: un repos bichonné

Le « dolce farniente » avec un bon bouquin est le maître mot des Maldives. A celui-ci s’ajoutent une faune et une flore sous-marines hors du commun.

Il est fréquent de retrouver réunis Maldives et Sri Lanka dans une même brochure de tour-opérateur. Pourtant, ces deux pays n’ont qu’un point commun: ils sont relativement proches l’un de l’autre (720 km de distance ou une heure de vol). C’est précisément leur différence qui fait leur complémentarité. On va aux Maldives pour se baigner, prendre du repos, faire de la plongée sous-marine, et on va au Sri Lanka pour ses richesses culturelles.

A chacun son île
Le concept territorial des Maldives est hors du commun. Dès la descente de l’avion, la mer vous encercle.
L’aéroport lui-même est sur une île d’où les bateaux-taxis ou les hydravions partent vers les 1189 autres îles réparties sur 26 atolls. Chaque île a sa fonction. Depuis l’île de l’aéroport, la première qui attire le regard est Malé, l’île-capitale administrative. Il y a une île pour la prison nationale, une autre pour la décharge publique et Thulusdhoo, par exemple, est le centre de décharge des pétroliers, et Dhiffushi l’île consacrée à l’industrie de la pêche, la première après le tourisme, suivie par un peu d’industrie textile pour faire vivre les habitants du pays.
Sur un grand nombre de ces îles se sont implantés des hôtels sur leur intégralité superficielle. Les vacances balnéaires sont donc prévues dans des îles-hôtels, et ne vous attendez pas à y trouver un logement chez l’habitant.

Le dolce farniente
Que diable aller faire aux Maldives? Mais, chère Madame, cher Monsieur, rien, rien du tout ou presque, pour autant qu’on considère que prendre du repos, se baigner, faire du «masque et tuba» ou carrément de la plongée-bouteille pour jouir d’un spectacle sous-marin encore intact, faire un peu de sport, lire tout Alexandre Dumas ou Voltaire, et, surtout, jouir de cette image d’une plage de sable fin bordée de cocotiers (le décor est planté pour un voyage de noces idéal) sont des raisons suffisantes, sinon, il y a belle lurette que tous ces hôtels auraient fermé leurs portes. Mais bien au contraire, les affaires marchent de mieux en mieux. Et puis, il est bon parfois de prendre du temps pour le repos complet.

Villa sur pilotis

Le pour et le contre
Une  chose est certaine, il n’y a pratiquement plus d’hôtels de 3 étoiles aux Maldives, les hôtels en place ayant presque tous surclassé leurs services au rang des quatre étoiles ou plus.
Puisque l’hôtel sera votre point de chute et que vous n’en bougerez pratiquement pas, autant le choisir avec soin. C’est là où le bon conseil d’un agent de voyages spécialiste de la destination est précieux. La première précaution est de choisir une île «naturelle», celle qui fait partie intégrante d’un atoll, avec son environnement naturel classique: mangrove avec palétuviers, cocotiers, plage de sable fin descendant en pente douce vers une mer d’émeraude, lagon avec récif de corail: le rêve!
C’est d’ailleurs lorsque ces récifs sont présents que l’on trouve à quelques brasses des colonies de poissons tropicaux multicolores.
Pratiquement tous les hôtels disposent d’un centre de plongée.
Pour autant que vous arriviez à les débusquer, évitez les hôtels qui ont créé leur environnement de toute pièce avec plage artificielle et où le récif de corail est absent (le propre de certaines grandes chaînes internationales). Dans un tel cas, le charme risque d’être rompu et cela serait bien dommage.
Ne soyez pas regardant sur la durée du transfert en bateau ou en hydravion depuis l’aéroport international.
Mieux vaut avoir choisi un bon hôtel qui pourrait se trouver, par exemple, à 20 minutes de trajet plus loin, et dont le standing correspondra à votre rêve.
Un bon rapport qualité-prix est, par exemple, le Vilu Reef (modèle du 3 étoiles surclassé en 4 étoiles), authentiquement maldiviens. Ne croyez pas que tous les hôtels des Maldives ne soient réservés qu’aux couples fortunés. L’Olhuveli, par exemple, s’adresse essentiellement aux familles avec enfants de tous âges. Dans la gamme des 5 étoiles ou de luxe, l’Irufushi est à retenir. Il vient tout juste d’ouvrir ses portes.
L’exemple type du super-luxe est le Beach House, avec, en prime, une cave d’environ un millier de bonne bouteilles de vin!
Depuis environ sept ans, la clientèle des Maldives s’est bien diversifiée, les vols charters se faisant plus rares.
Et l’acheminement de la plupart des vacanciers s’effectuant par vols de ligne, on trouve aujourd’hui une plus grande diversité de nationalités dans les hôtels maldiviens, mises à part quatre ou cinq îles réservés aux Italiens.
Côté prix, sachez qu’il faut compter pour une semaine de séjour au moins CHF 6000.– pour deux personnes en demi pension (vol compris). Pourquoi donc proposer la demi-pension alors qu’une escapade dans un restaurant local ne se conçoit pas? Parce que la majorité des vacanciers des Maldives prennent un petit-déjeuner copieux et se contentent d’un snack à midi. Les boissons sont assez chères parce que tous les produits hôteliers des Maldives sont importés. Une consolation: les prix sont en dollars américains!

Autre élément positif
La proximité de l’Inde, du Sri Lanka et de la Thaïlande ont eu une influence sur le développement des spas et la mise en place des soins ayurvédiques dans une grande partie des hôtels maldiviens.

Deux heures avant le départ
Celle ou celui qui fouillera dans l’histoire des Maldives aura de la peine à se mettre quelque chose sous la dent.
En bref, disons qu’après plusieurs incursions de Dravidiens, d’Aryens, des rois Cholas du Sri Lanka, d’un pirate portugais et du roi Mohammed Bin Abdulla, les derniers conquérants furent les Malabars venus du Golfe persique, qui restèrent en place jusqu’à la déclaration d’indépendance de 1965.
Peu d’excursions sont au tableau d’affichage des hôtels, et ne vous méprenez pas sur les éventuelles visites de «villages de pêcheurs typiques», qui ne sont en fait qu’un prétexte pour vous entraîner dans des centre de pseudo-artisanat.
La seule attraction, mais qui n’est pas d’une attractivité époustouflante,  est l’île de Malé. Sa visite peut avoir lieu, par exemple, se faire en l’espace de deux heures, par exemple, avant de monter en avion pour rentrer à la maison, est l’île de Malé mais attention aux pickpocket et aux rassemblements politiques. Elle se visite en premier lieu pour ses mosquées, telles que celle du «Gran Friday», partie intégrante d’un centre islamique avec son minaret moderne, son dôme et son bâtiment de trois étages ou la mosquée du Hukuru Miskiiy, construite pendant le règne du sultan Ibrahim Iskandhar 1er. En prime, vous pourrez aussi faire une visite du port de pêche et du marché couvert aux poissons et aux fruits et légumes, voir l’ancienne résidence présidentielle du Mulee-Aage, ou encore déambuler dans le parc public ombragé du sultan.
L’animation des rues est identique à celle de bien des pays du Moyen-Orient, avec un point important: aucune sollicitation ni mendicité.

Gérard Blanc


Infos pratiques

Vols

Qatar Airways via Doha, Emirates Airlines via Dubaï.

Décalage horaire

+ 3 heures en été et + 4 heures en hiver.

Climat

Tropical, donc chaud toute l’année de 25° à 35°. Mai et juin sont les mois de mousson, avec des courtes, mais fortes averses.

Douane et police

Passeport valable un mois après la date du retour. Les Maldives sont musulmanes presque radicale. Donc sont absolument interdites les importations de drogues, de matériel pornographique, de viande de porc et d’alcool, même si, pour en repartir, vous pouvez acheter tout l’alcool que vous souhaitez aux boutiques hors-taxe de l’aéroport.


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