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BRÈVES

Lufthansa accusée de greenwashing

De plus en plus d’Etats prennent au sérieux non seulement la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi l’usage qu’il est fait du greenwashing, à savoir de se présenter indûment comme défenseur de la cause climatique. Coup sur coup, les instances de déontologie publicitaire en Grande Bretagne et en Belgique viennent d’épingler le groupe Lufthansa (Lufthansa, Brussel Airlines, Swiss et Austrian Airlines) pour leur vidéo publicitaire et leurs affiches les présentant comme protecteurs de la planète et en utilisant la crédulité d’une partie de la population.

Ce n’est pas la première fois que la chose se produit. Le groupe Air France/KLM avait déjà été attaqué en justice aux Pays-Bas pour des faits similaires. Le Jury de déontologie publicitaire (JDP) français avait aussi été saisi en décembre 2021 et en avril 2022 de deux plaintes émanant de particuliers, à l’encontre d’une campagne de publicité d’EasyJet annonçant son ambition d’utiliser d’ici 2050 des «avions dont les vols permettront zéro émission de CO2 ». Même la SNCF n’avait pas échappé à la remisé à l’ordre du JPD après avoir publié que «voyager en train à grande vitesse, c’est 50 fois moins de CO2 émis que pour un voyage en voiture et 80 fois moins qu’en avion».

Pour le cas du groupe Lufthansa, il faut admettre que la publicité en cause montre un avion en vol vu de face, dont la moitié inférieure est remplacée par une image de la terre photographiée depuis l’espace. Il est accompagné du slogan « Connecting the world, protecting its future » (connectez le monde, protégez son avenir) qui, à lui seul, est  un peu fort de café car il laisserait  entendre que chaque voyage en avion est un pas vers l’amélioration du climat alors que l’effet est évidemment inverse.

Les instances d’éthique publicitaire de Grande-Bretagne et de Belgique demandent qu’à l’avenir, les compagnies impliquées reposent leurs futures affirmations environnementales sur des bases claires et vérifiables.

Le côté positif : Cette histoire montre que désormais, le Greenwashing est considéré officiellement par les instances d’éthique publicitaire comme une utilisation publicitaire à combattre.

 

Gérard Blanc

 

Sources : Le Figaro/Air Journal/Ouest France

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