Le voyage virtuel ne peut pas remplacer le voyage physique
Les confinements engendrés par la pandémie de la Covid ont contraint l’industrie du voyage à arrêter brusquement ses activités. Même si plusieurs pays ont, depuis, supprimé les contraintes aux frontières, une partie importante des voyageurs a été longtemps sceptique quant à voyager à nouveau. Cette réticence s’avère justifiée en raison d’une nouvelle prise de conscience des dégâts que peuvent causer des voyages de masse sur l’environnement.
Une nouvelle activité semble prendre de l’ampleur et fait débat: celle des voyages imaginaires par le biais de la « Virtual Travel Industry ». Elle n’est pas récente, mais s’est passablement développée avec les confinements.
Sans se rendre compte des effets contre-productifs pour eux, les métiers du voyage (offices de tourisme, tour-opérateurs, hébergements, transports, etc.), sont peut-être en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis en utilisant abondamment cette technologie. Ils ont ainsi permis aux internautes de visiter tous les recoins d’un pays sans avoir besoin de s’y rendre physiquement et d’éviter la crainte d’un lieu méconnu, la fatigue des longs trajets, les décalages horaires, les maladies tropicales, les troubles politiques, etc.
Nombreuses sont, d’ailleurs, les personnes qui se rendent chaque année au même endroit pour leurs congés annuels afin d’éviter toute surprise.
Voyager n’est pas seulement visiter de nouveaux endroits, faire connaissance avec de nouvelles cultures et consommer.
Voyager, c’est bien plus!
Voyager, c’est expérimenter plein de choses hors de son quotidien, c’est casser la routine, c’est ce qui vous permet de vous laisser aller et de prendre à chaque fois un bon départ pour de nouvelles aventures. Ça doit réveiller l’enfant qui sommeille en chacun, toujours curieux et avide du nouveau et d’insolite.
« L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans tant qu’il n’a pas le courage de perdre de vue la côte. » (André Gide).
Gérard Blanc