easyJet se lance dans les moteurs à hydrogène
« Docteur, docteur, donnez-moi tous les médicaments possibles qui me permettront de continuer à boire ! ». Combien de fois cette phrase n’a-t-elle pas été prononcée ou n’a-t-elle pas été pensée fortement sans avoir été dite ouvertement dans un cabinet de médecin par des alcooliques souffrant de problèmes hépatiques.
On pourrait faire un parallèle avec la récente décision d’easyJet qui, louablement, vient de déclarer son intention de soutenir le développement de la technologie de combustion d’hydrogène (H2JET) et de la pile à combustible d’hydrogène (H2GEAR) de GKN Aerospace (premier fournisseur mondial de technologies aéronautiques de niveau 1), incluant l’exploration des options de démonstration en vol. Le but honorable est de décarboner l’aviation. Excellent, mais dans cette considération respectable, la compagnie lowcost met toujours de côté l’hypothèse de diminuer son trafic.
Bataille perdue, me direz-vous ? Peut-être bien, mais il demeure encore et toujours ce principe même du lowcost qui implique d’une part les conditions de salaires et d’horaires de travail du personnel et, surtout, ce principe de pouvoir se rendre dans une destination européenne pour un tarif ridicule qui crée un autre genre de pollution: celle des villes européennes sur engorgées de touristes pendant les week-ends.
Bien souvent, les compagnies lowcost se targuent de faire une action sociale en faveur des personnes à faible budget. OK, en ce cas, qu’elles ne délivrent des billets qu’au vu d’une fiche de paie et refusent d’embarquer les personnes à haut salaire qui vont se rendre à Rome ou Londres dans la journée pour y manger un plat de spaghettis ou faire de shopping.
Je sais, je crois au Père Noël.
Gérard Blanc