Eruption en Islande : Ouf, on échappe au blocage du trafic aérien
Le vendredi 19 mars 2021 vers 21h00, le ciel de Reykjavik, capitale de l’Islande, s’est embrasé. Il s’agissait d’une fissure dans le sol due au choc de deux plaques tectoniques à Geldingadalur, proche du mont Fagradalsfjall, créant une faille volcanique d’environ 660 mètres de longueur. Le phénomène s’est accompagné d’une importante coulée de lave avoisinant la surface d’un km2.
L’agence météorologique islandaise, de même que la population islandaise ne s’en sont pas émues pour autant, habituées aux éruptions de ses quelques 200 volcans et, aussi, habituées aux diverses formes sismiques, même si la région de la péninsule de Krysuvik (à 5 km de Reykjavik) n’a pas été sujette à toute forme d’éruption depuis 1240.
A titre d’exemple, les habitants de la région touristique du Cercle d’or, témoignent du déclenchement occasionnel de ce qu’ils appellent le mur de feu qui peut s’étendre sur plusieurs kilomètres.
Bien que situé à quelques kilomètres de là, l’aéroport de Keflavik ne s’en est pas inquiété outre mesure.
Et les cendres? Ce qui vient immédiatement à l’esprit est l’éruption, en 2010, du volcan Eyjafjallajökull qui avait, en raison des cendres qu’il émettait, paralysé la majorité du trafic aérien européen avec toute la polémique qui s’en est suivie sur les remboursements de trajets aériens annulés qui n’en finissaient pas de traîner.
Cette fois-ci, les autorités islandaises n’ont pas fait état de chute de cendres, mais de chute de fragments de téphra (du magma solidifié) et d’hypothétiques émissions de dioxyde de souffre. Ce gaz peut créer des troubles pour les habitants de Reykjavik selon la direction du vent.
En tout état de cause, l’éruption n’aurait, selon les autorités islandaises, aucune raison de perturber l’espace aérien européen.
Les éruptions volcaniques identiques à celles du 19 mars sont plutôt connues sous le nom d’éruptions effusives (de type hawaïen), où la lave s’écoule en majeure partie sur la surface du volcan, contrairement aux éruptions explosives qui crachent des nuages de cendres haut dans le ciel.
Gérard Blanc