La Gomera, la plus authentique des Canaries
Au sud-ouest de Tenerife, l’île de La Gomera peut être considérée comme la plus sauvage et la plus préservée de l’archipel des Canaries. Volcanique comme ses soeurs, elle n’attire guère que des touristes venus découvrir les charmes de la flore et de la faune du parc naturel de Garajonay. Les plages n’y sont pas légion et le littoral le plus souvent fait de falaises abruptes.
C’est sur La Gomera que Christophe Colomb jeta l’ancre pour faire le plein d’eau douce et de vivres avant la traversée de l’Atlantique, mais aussi pour y courtiser l’épouse du gouverneur qui était fort belle. Nul surprise donc que plusieurs bistrots de la capitale San Sebastian portent son nom et que la maison où il vécut évoque les exploits du grand navigateur. La Gomera, d’origine volcanique comme les autres îles des Canaries est parsemée de pitons rocheux appelés « roques », qui culminent parfois jusqu’à 1500 mètres, et sont d’anciennes cheminées de lave. Le paysage pittoresque n’est fait que de pics pointus et de vallées encaissées, sur les versants desquelles ont été aménagées des terrasses. On y cultive des fruits et des légumes. Des maisons paysannes aux toits de tuiles rondes ou des maisons coloniales peintes de couleurs vives y forment des hameaux et villages ruraux, dont les plus pittoresques sont ceux de Cercado, Vallehermoso, Hermigua et El Cedro.
La capitale
Outre son port de plaisance et de pêche, San Sebastian de La Gomera possède quelques trésors en vieilles maisons coloniales aux balcons de bois sculpté. Les nec plus ultra sont la charmante église de l’Azunciòn et la tour du Conde, seul souvenir de l’architecture militaire des conquistadores du 16ème siècle.
Le parc de Garajonay
Ce parc national protégé d’une superficie de 4’000 hectares occupe une grande partie du centre de l’île. Il comprend un haut plateau, couvert le plus souvent de nuages amenés par les alizés, ce qui lui confère une température avoisinant les 20 degrés toute l’année. Ce plateau abrite une grande forêt de lauriers, similaire aux forêts tropicales humides des tropiques. On y trouve environ 20 espèces d’arbres endémiques.
Les grandes orgues
Visibles uniquement depuis la mer, sur la côte occidentale, les grandes orgues basaltiques de La Gomera sont aussi spectaculaires que celles de la Chaussée des géants en Irlande.
Les champions du sifflet
A l’instar de Tenerife, La Gomera était à l’origine peuplée de ceux qu’on appelait « les Guenches », descendants des Berbères d’Afrique du Nord. Paysans par essence, les habitants de La Gomera se contentent pour la plupart de l’élevage des chèvres, de leur jardin potager et de la pêche. Ils perpétuent une coutume bien insolite qui est celle de communiquer d’une montagne à l’autre en sifflant. Afin de perpétuer cette tradition, certaines écoles de San Sebastian rendent obligatoire l’apprentissage de l’art du sifflement.
Texte et photos Gérard Blanc
Infos pratiques
Renseignements
www.spain.info/fr
Climat
Agréable toute l’année tout en étant rarement trop chaud : la journée, il fait en moyenne 21°C au cœur de l’hiver (janvier-février), 22 à 25°C pendant les intersaisons et jusqu’à 28-29°C en plein été (juillet-septembre)..
Loger
L’île regorge de locations de vacances et de logements chez l’habitant. Côté hôtels : La Colombina, Torre del Conde, Gran Rey.
Bistrots, restaurants
àgApe bistrot, El Coco Loco, Parador La Gonmera, et, en montagne, la Chalana.
A faire sur place
Observation des baleines