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JE PARS À LA DÉCOUVERTE

Zamora, La bien entourée

A l’ouest de la Castille, Zamora est l’une des villes les plus attachantes de la contrée. Attachante parce qu’elle est la plus authentique et la plus conviviale de toutes. Attachante aussi pour son rejet, voulu ou non, d’une quelconque industrie, privilégiant l’élevage, le secteur tertiaire, la culture romane et les traditions.

Zamora. Calle Balborraz

Zamora porte depuis plus d’un millénaire l’appellation de « la bien cercada » (la bien entourée), référence à ses remparts érigés sur un rocher taillé à pic, dominant la rive droite du fleuve Duero enjambé par un imposant pont roman. Son nom provient de l’appellation de «zemuret» (la ville turquoise), que lui donnèrent les envahisseurs arabes. Le second surnom de Zamora est le « musée vivant du roman », partiellement mérité par le fait qu’une grande partie de ses nombreux édifices religieux (dont 18 églises) portent la marque romane, même si parfois on y trouve quelques touches byzantines.

© Turespaña Zamora Toro-Vista Colegiata

Ferveur religieuse
La ferveur religieuse est à Zamora, plus que nulle part ailleurs en Espagne, la caractéristique dominante de la population. Cela se constate notamment pendant les célébrations de la Semaine sainte, où des armées de pénitents encagoulés traversent la ville de part et d’autre. La procession la plus spectaculaire est la «procession silencieuse». Au départ de la cathédrale, un millier de pénitents vêtus de blanc et de rouge, après avoir fait serment de ne pas prononcer une parole pendant tout le parcours, s’ébranle à pas lents dans une marche feutrée. Parmi les nombreux édifices religieux, on retiendra tout d’abord la cathédrale de styles roman et byzantin, dont l’architecture se rapproche de celle d’Angoulême. On retiendra aussi les sculptures de «la vierge à la chaux », la transfiguration du Christ en marbre de Carrare, la nef peinte d’or appelée la «demi-orange», la porte de l’évêque et sa rosace et, par-dessus tout, le cloître construit dans le même style que le palais de l’Escurial au nord-ouest de Madrid. Seconde en importance, l’église d’Ildefonso possède l’un des plus remarquables triptyques du 16ème siècle, au pied duquel reposent les reliques des saints Atilano et Ildefonso (le premier évêque de Zamora).

© Turespaña Zamora Plaza Mayor

Place aux places
Si les ruelles parfois très étroites de Zamora sont une attraction par elles-mêmes, les lieux publics les plus spectaculaires demeurent les places, petites et grandes, dont la plupart sont bordées de monuments historiques. La première en lice est la plaza Viriato, dont le bâtiment principal est celui de l’administration provinciale, qui fut, jadis, tour à tour un hôpital pour les hommes pauvres, et un orphelinat; le palais des comtes d’Alba et d’Aliste; et la statue de Viriato, simple berger baptisé « la terreur des Romains » pour avoir à huit reprises mis en échec les légions des envahisseurs. La seconde est, comme on peut s’y attendre, la plaza Mayor avec ses arcades, ses bistrots à tapas et les superbes édifices en pierre de taille que sont l’hôtel de ville actuel et l’Ayutamento viejo, l’ancien hôtel de ville, à côté duquel descend la pittoresque rue Balborraz, habitée autrefois par la bourgeoisie juive. D’autres places typées sont celle de Santa Lucia et le palais del Cordón de style gothique, et les deux places accolées du Marché et de la Constitution, où règne une animation fébrile les jours de marché.

Texte Gérard Blanc
Photos © Cristina Candel / Turespaña

 

Infos pratiques

Y aller

Genève-Madrid avec Iberia, Swiss et easyJet.

Loger

El Meson del Zorro, El Liberten, La Bodega Del Arravbal.

Dormir

Parador de Zamora, Hosteria Real.

 

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