Retour du Boeing 737 Max : toujours pas pour demain
Le ciel n’est pas rose, ni pour Boeing, ni pour les compagnies aériennes utilisant le B 737 Max qui est interdit de vol depuis maintenant neuf mois. Cette crise entraîne plusieurs compagnies aériennes dans un gouffre financier.
Annoncée dans un premier temps pour octobre 2019, puis pour décembre 2019, il y a peu de chances que le B 737 MAX reprenne ses activités avant plusieurs mois. Le constructeur Boeing effectue toujours des tests sur un nouveau logiciel de pilotage. Une fois les essais déclarés comme concluants, les agences en charge de la sécurité aérienne des différents pays et régions du monde devront donner leur accord final et, en premier lieu, la FAA (Federal Air Administration), suivie par l’EASA (Agence européenne de la sécurité aérienne). Comme elle l’a précédemment indiqué, cette dernière exige de faire elle-même des études indépendantes et plus approfondies sur la fabrication de l’appareil. Enfin, l’autorisation finale de voler ne sera accordée qu’après une formation adéquate des pilotes sur le nouveau logiciel.
A ce jour, environ 380 appareils de ce type sont empêchés de voler. De plus, 400 autres sortis d’usine depuis mars dernier sont toujours parqués chez le constructeur en attente de révision avant de pouvoir rejoindre le ciel. Fait cocasse, les usines de Boeing continuent à produire environ une quarantaine de B 737 MAX par mois. La raison est que, une fois le feu vert final, il faudra rattraper les retards de livraison, procédé qui risquera de prendre au moins une année.
Les conséquences : Le grounding des B 737 MAX engendre une suite de conséquences néfastes pour les compagnies aériennes. Ryanair, par exemple, a entamé la fermeture de plusieurs de ses bases à commencer par celles de Gran Canaria et, bientôt, celles de Nuremberg et de Stockholm. La lowcost scandinave Norwegian a dû louer des avions pour remplacer les dix-huit B737MAX cloués au sol et se trouvera en grande difficulté si la centaine d’avions de ce type qu’elle a commandée n’est pas livrée prochainement. D’autres transporteurs se trouvent dans des situations analogues, comme United Airlines et FlyDubai. Cette dernière prévoit d’annuler sa commande et de se tourner vers Airbus. D’autres compagnies encore sont dans l’attente de livraison, telles qu’Air Canada, American Airlines, Aéromexico, Lion Air, Copa Airlines, Garuda, GOL, Southwest, Spicejet, Turkish Airlines, Vietjet, LOT, Air Italy, etc., soit environ 1500 appareils.
Sources ;: Le Point/Usine nouvelle/latribune.fr/Air journal