La foudre en vol : un danger ?
Qui n’a pas été effrayé au cours d’un vol lorsque, pendant un orage, des éclairs ont claqué a quelques mètres de votre hublot.
A savoir que la foudre n’est produite que par un seul type de nuage : le cumulonimbus, un nuage orageux très facilement prévisible par les météorologues et que l’on peut aisément détecter une fois en vol grâce au radar de l’avion.
La foudre peut parcourir plusieurs kilomètres hors du cumulonimbus, et les avions peuvent donc être touchés même en restant à bonne distance. En fait, la chose est assez banale et intervient plus de 40’000 fois par an dans le monde entier sans aucune conséquence notoire pour le déroulement des vols.
Il faut savoir que l’avion est une sorte d’enveloppe protectrice. Pourquoi ?
Il s’agit d’un phénomène physique qu’on appelle la cage de Faraday, matérialisée par un ensemble métallique qui ne laisse passer aucune décharge électrique. Le même phénomène se produit également dans le cas d’une voiture automobile. Tous les composants extérieurs et les capteurs ont des niveaux de résistance imposés à tous les concepteurs d’avions. Il en va de même pour les systèmes électroniques du bord qui doivent eux aussi être aptes à subir des décharges électriques et des impulsions électromagnétiques. De nombreux tests minutieux sont nécessaires pour permettre une certification des équipements et de la structure de l’avion.
En fait, le seul moment où la foudre présente encore un vrai risque est au sol, lorsque l’on est en train de faire le plein de carburant. Dans un tel cas, les équipes de refueling ont pour ordre d’attendre que l’orage soit passé avant de remplir de kérosène les réservoirs des avions, ce qui peut parfois expliquer certains retards de décollage.