Uber interdit à Londres, les chauffeurs en grève
Après une plainte déposée par l’entreprise de transport en commun Transport of London en juin 2018, Uber s’était vu infliger une interdiction temporaire d’exercer par l’administration de la capitale britannique, puis avait pu reprendre ses activités temporairement jusqu’au jugement final, après avoir déclaré qu’elle avait « changé ». Celui-ci vient d’avoir lieu et le couperet est tombé : elle ne pourra plus exercer du tout, selon le New York Times, son activité ayant été jugée inapte et illégitime et, par conséquent, interdite de licence. La société de VTC n’aurait pas assez pris au sérieux les infractions commises par ses chauffeurs, notamment les agressions sexuelles et les actes de harcèlement. L’affaire est sérieuse pour Uber, car Londres est son plus gros marché européen en Europe, avec plus de 3,5 millions d’usagers et plus de 40’000 chauffeurs. Elle s’est pourvue en appel.
En grève : Sur le mot d’ordre du syndicat Independent Workers Union of Great Britain (IWGB), les chauffeurs d’Uber se sont mis en grève le lundi 8 octobre 2018 à Londres, Birmingham et Nottingham. Sur le modèle des employés de Ryanair, ils ont eux aussi réclamé non seulement des augmentations de salaires par la possibilité d’augmenter leurs tarifs de 2 livres, mais aussi des conditions de travail conformes à ceux normalement en vigueur dans les autres professions en Grande-Bretagne et, enfin, une diminution de 10% de la commission qu’ils doivent rétrocéder à Uber.
Gérard Blanc
Source : New York Times, Financial Times, Evening Standard