Thalasso : Le Thalazur d’Antibes
Lorsqu’on parle de thalassothérapie, deux catégories se distinguent avec, d’un côté, les cures thermales et les soins visant à guérir certaines maladies ou les méfaits d’accidents osseux ou musculaires. De l’autre figurent ce que beaucoup raccourcissent en « thalasso » et qui englobent la détente, la remise en forme et les soins de beauté. Au Thalazur d’Antibes, on affiche clairement la seconde appellation.
Bain hydromassant, massage à hydrojet, douche à jet circulaire, douche à affusion, enveloppement d’algues (venues de Bretagne), enveloppement de boues marines, gommage (en fait il s’agit simplement de massage), bref, tous les soins classiques figurent sur la liste.
La grande question est toujours de savoir d’où provient l’eau de mer, surtout dans le cas du Thalazur d’Antibes qui se trouve à une certaine distance de la mer. L’eau est pompée à environ 60 au large et se trouve acheminée par une canalisation d’environ 1 km de long, puis filtrée et chauffée à 40 degrés. Les eaux usées sont rejetées en mer par une voie identique mais néanmoins refiltrée selon les critères de la protection des eaux dictés par « Natura 2000 ».
Spécialités
L’un des derniers soins introduits concerne l’assistance aux futures mamans. On y trouve, par exemple, l’enseignement à poser les mains des jeunes parents sur le ventre de la maman pour entrer en contact avec le fœtus. Il est également organisé un « atelier modelage », au cours duquel les parents apprennent à masser leur enfant et des séances de jeux aquatiques pour bébés, avec l’apprentissage de l’eau de mer en présence des parents. Des séances sont également prévues pour les adolescents de 14 à 18 ans. Cette formule émane d’une demande de la part des adolescents qui accompagnaient leurs parents et souhaitaient qu’on crée des soins pour eux seuls. Cette cure comporte une alliance de sport (p.ex. de l’aquabiking) et de beauté.
Modelage du monde
L’autre particularité du Thalazur d’Antibes concerne toute une panoplie de massages permettant au curiste de voyager en Asie avec, par exemple, l’ayurveda (origine Inde du Sud) à base d’huiles essentielles ; le kobido, un massage d’origine chinoise s’intéressant au visage (antirides et lifting naturel), à la nuque et aux épaules ; le massage balinais qui, par le biais de trois « marmas » (points vitaux) traitera les systèmes digestif, nerveux et hormonal ; l’aromathérapie à base d’ essences locales.
Les cheveux sur la tête
Autre spécialité : le traitement des cheveux. Il est d’abord établi un « diagnostique approfondi du cheveu » par l’intermédiaire d’un « capiliscope » qui donnera une situation précise de l’état capillaire de la personne concernée.
Environnement hôtelier
L’éloignement du centre d’Antibes oblige à disposer d’un véhicule, bien qu’une navette assure des liaisons autant vers le centre-ville que vers la gare SNCF. Les plages ne sont donc pas à côté et il est vrai que, lors d’un séjour de thalasso, la tentation soit grande de ne pas trop bouger en allant se baigner dans l’une des deux grandes piscines. A moins de prendre sa voiture, il n’existe aucun bistrot ou restaurant digne de ce nom à moins de deux kilomètres à pied. Le restaurant de l’hôtel est d’inspiration gastronomique, tant par la présentation que par la saveur ; beaucoup de produits de la mer y sont proposés.
Points positifs :
. l’extrême amabilité, bienveillance et serviabilité du personnel des soins de thalasso
. la signalisation simple et claire du centre de soins
Regrets :
. L’absence d’animation pendant la mi-saison (p.ex. soirées à thème, buffets de fruits de mer, etc.)
. La décoration et l’aménagement des chambres purement fonctionnels, sans beaucoup de fantaisie et l’emplacement des tiroirs et des placards parfois peu pratique.
Texte Erika Blanc
Photos © Gérard Blanc et © Thalazur
À lire aussi Antibes, perle de la côte d’Azur