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Touristes, si vous saviez...
JE PARS À LA DÉCOUVERTE

Chengdu, capitale du Sichuan

Si la région de Chengdu est mondialement connue pour son parc des pandas et pour le bouddha géant de Leshan, son centre urbain dévoile de bonnes surprises, et qui peuvent même se visiter à pied.

Chengdu, capitale du Sichuan, se révèlerait être une autre mégapole chinoise, si, malgré ses 14 millions d’habitants elle ne se présentait autrement qu’à travers une version industrielle d’une Chine ouverte à l’économie de marché.

Les origines de Chengdu sont antérieures à celles de Shanghai et même de Pékin, datant d’avant la période de l’unification de la Chine sous la dynastie de Qin en -250 avant J.C. La région tout entière devint alors un pôle de production de soieries, mais aussi un formidable pôle agraire et un grenier pour toute la Chine impériale. Aujourd’hui, elle pourrait être semblable aux autres mégapoles chinoises, comme Chongqing ou Shanghai, à savoir une cité aux allures occidentales et aux proportions dantesques. Un bon exemple serait le Global Center, un gigantesque espace moderne d’1,7 million de m² sous un seul toit, abritant une université, une patinoire, des centres commerciaux, des cinémas et même une plage avec un torrent artificiel sur lequel on peut pratiquer le rafting. Cela nous rappelle certaines initiatives du genre dans les pays du golfe Persique. Et pourtant, tourisme aidant, Chendgu a su préserver une certaine vision de la Chine ancestrale en maintenant l’existence de quartiers historiques, comme, par exemple, dans les zones piétonnières de Wenshufang et de Wuhou. La ville et ses environs ont su aussi tirer parti de quelques jardins (dont  le parc de Wangjiang, en plein cœur de ville, conservatoire de plus de 150 variétés de bambous), des  temples et des monastères et des palais (dont la maison du marquis de Wu).

CC-Jeremy_Thomson

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Animations de rues
Les deux premiers pôles touristiques sont les quartiers de Wenshufang et de Wuhou. Dans l’un comme dans l’autre s’entrecroisent des ruelles plantées de ginkgos et d’hibiscus en fleur et bordées de maisons à l’échelle humaine n’excédant pas deux étages et qui possèdent bien souvent de magnifiques portes en bois sculpté. À tous les coins de rue règne une animation permanente comme, par exemple, un marché aux puces où on peut trouver d’anciens bouliers chinois, des calligraphies, des monnaies anciennes et tout un tas de curiosités qui s’échangent et s’achètent.

_MG_2641Evénements insolites parmi d’autres, il est, par exemple, possible de se faire masser les oreilles selon le principe de l’auriculothérapie chinoise. Partout, les artisans sont à l’œuvre et vendent leurs productions. Mais ce sont les temples qui trônent aux centres de ces quartiers qui en font les premières attractions. Celui de Wenshu accueille la première école du bouddhisme Zen en Chine. (© Gérard Blanc)

De nombreux fidèles s’y rendent tous les jours déposer de l’encens et prier le Bouddha de la sagesse transcendantale. Pour parfaire cette visite, rien de tel que de faire un tour dans le jardin et dans la maison de thés où on peut faire une partie de mah-jong tout en dégustant les meilleurs crus du lieu. A Wuhou, le temple mémorial était, à l’origine, un simple temple du royaume de Shu, construit en 223. Il est aujourd’hui un mémorial en hommage aux trois royaumes de la Chine et au célèbre stratège Zhuge Liang. Le nom du temple vient notamment de cet homme qui détenait le titre Wuhouxiang, soit le marquis de Wu.

Et les pandas alors !

Ils sont encore à l’état sauvage au nombre de 1600 dans les  montagnes environnantes. Pour les observer, la  seule solution est de se rendre dans l’un des trois centres autour de Chengdu qui œuvrent à leur préservation. Le plus spectaculaire est celui de Bifengxia, à deux heures de route du centre-ville. Au milieu de plus de 70 ha de végétation, on se régale du spectacle de 80 de ces ursidés. On peut notamment les observer en train de saisir avec dextérité les tiges de bambou dont ils sont très friands.

CC-Prince_Roy

CC-Prince_Roy

Ailleurs dans la ville
Chunxi est une rue fermée à la circulation automobile avec pour but de permettre aux visiteurs de faire leur shopping sans avoir besoin de parler le chinois, un peu sur le modèle de Nanjing East Road à Shanghai. C’est un mélange de grands centres commerciaux et de petites boutiques. Un autre pôle d’attraction est le quartier de Jinjiang, le long de la rivière du même nom. C’est là même où se trouve la célèbre rue de Jiuyanqiao, réputée pour ses petites échoppes de rue et, surtout, sa vie nocturne avec ses nombreux bars en tous genres, les uns tranquilles, les autres très animés. Celle qu’on appelle la «Jiuyanqiao Bar Street » donne sur le pont Jiuyan, datant de la dynastie des Ming.

Extra muros
Si vous êtes en quête de calme et de méditation, rien ne vaut une petite escapade au mont Qingcheng.  Les habitants de Chengdu s’y rendent  souvent pour y admirer les levers et couchers du soleil (il arrive parfois que la vue ne soit qu’une mer de nuages), mais aussi des sites tels que le fossé de Hongyan et ses chutes d’eau, la rivière Weijiang couleur turquoise, des cascades, des falaises, des canyons, des grottes remplies de stalagmites…

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Bian Lian, changement de visage
À Chengdu, des théâtres qui portent le nom d’opéra offrent un spectacle divertissant que toute personne ne parlant pas le chinois peut apprécier et au cours duquel, pendant une heure et demie, s’enchaÎnent différents tableaux qu’on pourrait classer dans la catégorie du music-hall avec des danses, des mélodies envoûtantes, de superbes ombres chinoises, des sauts dans des cercles de feu et, pour couronner le tout cet effet bluffant de prestidigitation consistant à un changement brusque de masque sur scène, voire directement devant vous, par un  porteur de masque circulant dans le public. Le changement de visage, ou «bian lian», date d’il y a environ 300 ans sous le règne de l’empereur Qianlong de la dynastie des Qing (1736-1795). C’est un secret  transmis de génération en génération dans les familles d’acteurs. Autrefois, il s’agissait d’une pâte colorée dissimulée dans la paume de leurs mains. Le rouge symbolisait la colère et le noir une extrême fureur. De nos jours, les artistes peuvent porter jusqu’à vingt-quatre masques en soie peinte qui cachent entièrement le visage. Les plus expérimentés parviennent à changer 10 masques en moins 20 secondes, parfois d’un simple balayage magique de la main ou en tournant la tête. (© Gérard Blanc)

Texte Erika Bodmer
Photo à la Une : CC – Toon Bronsealer

Infos pratiques

Vols

Genève-Pékin-Chengdu avec Air China

Agence spécialisée

Ag-Gentes à Genève  www.ad-gentes.ch

Hotel coup de cœur

Le Buddha Zen Hotel (hôtel de charme en plein centre du quartier de Wenshufang

Fuseau horaire

GMT+8

Change

La monnaie chinoise est le yuan ou renminbi (CNY). Assurez-vous de changer vos yuans inutilisés avant de rentrer chez vous car il se peut que vous rencontriez des difficultés à les échanger hors de Chine. Les devises étrangères peuvent être échangées dans les établissements de la Banque de Chine des grandes villes. Les grands hôtels et les « boutiques de l’amitié », conçues pour les étrangers, acceptent la plupart des devises occidentales. Les cartes bancaires les plus répandues sont en général acceptées en ville.

Communications

On trouve facilement des cartes téléphoniques et il est facilement possible de téléphoner depuis les bureaux de poste et les hôtels. Les cabines téléphoniques dans les rues ne permettent que de passer des appels locaux. Dans les hôtels, les appels locaux sont généralement gratuits ou facturés à un tarif modique. Les réseaux de téléphonie mobile sont très avancés et les opérateurs chinois disposent d’accords de roaming avec la plupart des opérateurs internationaux. Des cybercafés sont disponibles dans la plupart des villes principales.

Courant électrique

220 volts, 50 Hz. Les types de prise varient, mais celles à 2 fiches plates et celles à 3 fiches plates obliques sont courantes. Un adaptateur est souvent requis.

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© Gerard Blanc

A vos baguettes

À Chengdu la bonne cuisine est une sommité, le premier ingrédient de réputation mondiale étant le poivre du Sichuan qui est utilisé aussi fréquemment que le piment. Il faut savoir que le célèbre «hotpot»  (fondue chinoise) est né à Chengdu.

 

Transports

Les transports en commun sont très bien développés à Chengdu, comme d’ailleurs dans toutes les grandes villes de Chine aujourd’hui. Je vous l’accorde, mieux vaut connaître le chinois pour ne pas partir dans la mauvaise direction.  Il est déconseillé de louer un véhicule à Chengdu en raison des embouteillages et du chaos qui règnent en ville, en particulier aux heures de pointe. Les taxis sont équipés de compteurs, mais ils peuvent être difficiles à trouver dans certains endroits. Il est indispensable d’avoir avec soi son adresse de destination écrite en chinois, car la plupart des chauffeurs ne parlent pas anglais.

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