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Du Mont Blanc au Mont Rose, au pied sud des hauts sommets des Alpes coule la Doire baltée, une rivière qui recueille l’eau des torrents et qui traverse la plus petite région d’Italie, la Vallée d’Aoste.

Accessible  en  venant  du  nord  par  le  col du  Grand-Saint-Bernard  et  deux  tunnels qui la relient à la France et à la Suisse. Un climat tempéré et l’accueil chaleureux des Valdôtains justifient un séjour ou une escapade en toute saison dans cette belle vallée encore  sauvage  dès  que  l’on  s’éloigne  des grands axes routiers.

La capitale
Chef-lieu de la Vallée, Aoste est une petite ville de 35.000 habitants. La vie culturelle y est très présente et offre expositions, spec -tacles et festivals. On y prend aussi le train pour  aller  en  Italie,  car  les  gens  d’ici  sont avant tout valdôtains. On vous le répétera souvent et en français! Saint Ours, patron d’Aoste, a donné son nom à la foire qui se tient toujours les 30 et 31 janvier de chaque année.  L’empreinte  de  l’Empire  romain se  voit  dans  la  vieille  ville,  et  les  pierres des  édifices  millénaires  encore  debout sont d’un grand intérêt. La cathédrale, les églises  et  chapelles  sont  riches  en  trésors et fresques remarquables. Et encore mille petits  bonheurs  à  vivre  dans  cette  Vallée d’Aoste vivante et active.

Royaume de la randonnée
Et pour la digestion, de nombreux sentiers touristiques bien balisés invitent à la promenade et permettent de respirer à pleins poumons  l’air  pur  de  l’altitude  en  offrent l’émerveillement  à  la  vue  des  hauts  sommets environnants. La très haute altitude, on  la  rejoint  en  empruntant  le  Skyway Monte Bianco, un téléphérique de la dernière génération qui, de Courmayeur, vous dépose  sans  effort  sur  la  plateforme  de  la Pointe Helbronner. D’une terrasse en équilibre sur le rocher, à 3466 mètres d’altitude, qui domine le glacier du Géant, la vue est époustouflante sur un cirque de hauts som mets que l’on touche presque du doigt. Une expérience  unique  sur  le  toit  de  l’Europe: Le Mont Blanc, bien sûr, si proche; la Dent du  Géant,  pointe  de  granit  des  Grandes Jorasses; les deux aiguilles des Drus avec la Dent Verte et les glaciers avalés par la mer de Glace filant vers Chamonix. Un site ma jestueux qui, lorsque le temps est favorable, permet de caresser le ciel.

Les stations d’hiver
Une vingtaine d’entre elles sont aisément accessibles  grâce  à  des  routes  très  bien entretenues.  L’offre  hôtelière  est  renommée  et  des  sources  naturelles  coulent une  eau  à  36  degrés  qui  invite  à  la  détente dans les piscines du centre de bien-être des thermes. On skie à Courmayeur, Breuil-Cervinia,  la  Thuile,  Champoluc, Gressoney, avec des vues féériques sur les hauts  sommets.  Moins  jet-set,  d’autres stations  parsèment  les  vallées,  favorisant le ski de randonnée, le freestyle ou les vacances en famille. Chaque village, chaque vallée a sa spécificité. Une invitation à dé -couvrir, ici la gastronomie, là des artisans ou un château à visiter. La conservation du patrimoine et des traditions est bien réelle. A Antagnod, dans le val d’Ayas, en face de l’église, un atelier sculpte les «toqués», des sabots façonnés dans du bois d’épicéa. Une exposition permanente permet de s’initier à la fabrication des «toqués» que des générations de montagnards façonnaient pendant les longs mois d’hiver et qui chaussent toujours les pieds de la communauté.

Détours gourmands
Au-dessus du village d’Antagnod, on entretient  avec  amour  le  «Rû  Courtaud», un bisse de 22 kilomètres qui descend du Mont Rose vers Saint-Vincent. Cheminer à  flanc  de  montagne  sur  le  sentier  du bisse conduit à l’alpage Tchavana, un site d’agro-tourisme qui invite à déguster fromages,  viandes  et  la  légendaire  polenta. La  gastronomie  de  la  Vallée  d’Aoste  se découvre dans l’assiette que l’on vous sert dans  les  restaurants,  et  les  saveurs  de  la cuisine valdôtaine valent le détour gourmand.

Texte & Photos  JM