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Après la cohue du trafic routier dans la périphérie de Bastia, quel soulagement que de se trouver un peu sur les hauteurs de Pietra (banlieue nord de Bastia), à la porte du Cap Corse, dans cet hôtel de charme qui porte le nom de Pietracap.

On arrive dans un vrai havre de paix avec une chambre donnant sur la mer et sur un parc boisé d’un hectare aux parterres fleuris avec, en prime, les chants d’oiseaux et la senteur des orangers. Depuis les agréables balcons sur lesquels grimpent d’abondants bougainvilliers, la vue s’étend jusqu’à la grande bleue avec l’île d’Elbe à l’horizon.
Dans les couloirs feutrés, comme dans les salons où vous attendent des fauteuils profonds appelant à la méditation ou à la lecture, les murs font office de galerie de tableaux, et, tant les tapisseries que les moquettes sont de couleurs riantes.
Un pas dans le jardin et nous voilà en vue de la piscine, si réconfortante en période de canicule comme la Corse peut en connaître. Le lendemain matin, le petit-déjeuner est à l’image de l’établissement à savoir d’un goût raffiné et authentique : jus de fruits pressés, viennoiseries de la boulangerie du village, confitures maison, charcuterie et fromages corses fins, etc.
Une heure de promenade pédestre dans les environs immédiats sera déjà un enchantement pour qui fait tout juste connaissance avec la Corse en débarquant à Bastia. Il faut alors descendre vers la mer en se faufilant entre les immeubles étroits pour arriver sur la route côtière et trouver une terrasse de café pour se plonger immédiatement dans l’état d’esprit insulaire, rien qu’en écoutant le verbe pittoresque des habitants devisant entre eux. Puis, les pas conduisent irrésistiblement vers la mer qui apparaîtra entre deux rochers.
Nous voilà dans une forme imbattable pour nous lancer sur les contours multiples de la route du Cap Corse, ce que nous allons faire sur les précieux conseils de la patronne qui sait expliquer en détail tous les bons coins où faire une halte et tous les panoramas à ne manquer sous aucun prétexte.

Texte & photos Gérard Blanc