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JE PARS EN WEEK-END

Lisbonne, les anciens et nouveaux extérieurs

Monastère des Hyéromnites (San Jeronimo) © Isabelle Blanc

Vous connaissez le centre-ville de Lisbonne? Profitez de quelques jours d’escapade pour en apprécier la périphérie.

En 1998, les autorités se sont interrogées pour savoir quel meilleur parti il y aurait à tirer du site de l’exposition universelle 98 de Lisbonne situé en bordure de l’embouchure du Tage. La chose semble s’être faite en douceur et, aujourd’hui, l’espace est complètement intégré à la capitale portugaise. Hormis son attrait touristique, il est maintenant partie intégrante de l’agglomération lisbonnaise. Il devient même difficile d’y trouver un logement à un prix abordable, en raison notamment des liaisons ferroviaires permanentes avec le centre-ville et la gare de la nouvelle Lisbonne dont l’architecte fut le célèbre Espagnol Calatrava.
Le thème général de l’Expo 98, celui des grands explorateurs, a été conservé, à commencer par le grand centre commercial Vasco de Gama. Une grande partie de l’infrastructure d’origine est encore en place, à commencer par la célèbre télécabine, le Palais des Congrès et un certain nombre de pavillons qui gardent à l’espace son air solennel d’exposition. Mais ces édifices ont maintenant d’autres attributions, dont les principales sont le hall de concerts et le Musée océanographique, dont on retiendra la vocation pédagogique (protection des espèces et de l’environnement marins) sur le modèle, plus modeste, il est vrai, de l’Océanopolis de Brest (Bretagne) ou de l’Oceanografic de Valence (Espagne).
L’une des réalisations surprenantes est, depuis les temps de l’Expo 98, la création d’un casino qui, conformément à sa vocation, fait recette, mais pas forcément comme vous l’imaginez. Bien sûr, une partie est consacrée aux jeux d’argent, mais une autre partie, plus intéressante, est une salle uniquement consacrée à la convivialité pour les gens de la ville ou de passage. Des groupes et des orchestres en tous genres s’y produisent, et les consommateurs peuvent assister à des concerts gratuits sans obligation de billets d’entrée, ni de participation aux jeux. Certaines périodes sont consacrées à des thèmes, comme récemment celui de la protection des tortues marines.

Vue du ciel

Une bonne manière d’apprécier Lisbonne dans son ensemble et de se déterminer sur les lieux à visiter d’une manière plus approfondie par la suite, est de grimper sur la colline du château Saint-Georges. La façon la plus folklorique est d’emprunter l’un des vieux tramways grinçants mais très typés qui sillonnent encore Lisbonne. En cours de route, on fera une pause pour admirer la cathédrale Sé Patriarcal de Lisboa, qui fut érigée sur la base d’une ancienne mosquée.
Elle se situe à l’orée du quartier d’Alfama, qui se donne des airs de Montmartre et au sommet duquel trône le fameux château.
Ladite forteresse a, certes, une valeur historique pour son rôle défensif pendant les temps très instables que connut Lisbonne jusqu’au 12e siècle, mais nous retiendrons surtout la vue panoramique exceptionnelle qui permet de prendre conscience de la diversité des habitats et des édifices à travers les âges et principalement, des époques romaine (dès le 6e siècle avant J.C.) et mauresque jusqu’au 12ème siècle.

Lisbonne, vue depuis le fort © Isabelle blanc

La côte des navigateurs

Vous n’échapperez pas aux trois «musts» de Belém, sur le littoral de l’embouchure du Tage, que sont le Monument des navigateurs, la tour de Belém et le monastère dos Jerónimos.

Le Monument des navigateurs est une gigantesque sculpture en l’honneur des glorieux explorateurs partis dans ce qu’on pourrait presque qualifier d’esquifs pour découvrir la route des Indes, les Amériques (parfois malgré eux) ou encore

A Belém se trouve l’une des plus belles collections de carrosses royaux du monde. Les pièces uniques qui y sont exposées vont de la chaise à porteur du 16e siècle et des carrosses hippomobiles aux somptueux carrosses royaux datant de la première moitié du 20e siècle. On découvre alors leur évolution en relation avec les voiries des villes et l’état des routes de campagne. La collection permet aussi d’admirer tout un éventail de ce moyen de transport, qu’il s’agisse de voitures de promenade, de véhicules d’apparat ou de simples cabriolets à deux, voire même à trois roues. Le nec plus ultra est le trio des carrosses baroques construits pour l’ambassadeur portugais au Vatican.

faire le tour du monde. C’est une gigantesque symbolique dont les Lisbonnais sont très fiers. Elle représente la proue d’un navire avec à son bord une grappe de personnages illustres ayant tous participé à de grandes expéditions maritimes du 15e siècle, tels Vasco de Gama, Pedro Alvarès, Magellan, etc. Il fut construit en hommage au célèbre Henri le Navigateur à l’occasion des 500 ans de sa mort.

L’imposante tour de Belém fut construite en 1515 sur l’ordre du roi Manuel 1er, qui régna précisément à l’époque des grandes découvertes. L’objectif de cette construction, au même titre que deux autres tours similaires (disparues), fut une stratégie de triangle défensif contre les multiples invasions. A l’origine, elle était entourée d’eau, et ce sont les alluvions du Tage qui l’ont peu à peu reliée à la terre. L’intéressant reste sa décoration extérieure, avec des représentations de cordages et des créneaux représentant des boucliers. La tour de Belém fut le point de départ des caravelles portugaises.

Le monastère de São Jerónimo (ou monastère dos Jerónimos) se trouve dans l’emplacement de l’ancien port de Lisbonne. Son nom fut donné par ses occupants, les moines hiéronymites. C’est encore Manuel 1er qui ordonna de la bâtir avec les deniers de la taxe des épices. On s’en doute, la construction de ce bâtiment de grand envergure représentait un chantier de longue durée (environ 100 ans) et coûteux, qui traversa plusieurs époques (gothique, Renaissance et classique). On y trouve les tombeaux du roi Manuel et de sa famille, du poète Luis de Camoes et du célèbre navigateur Vasco de Gama. Là encore, c’est son architecture manuélite et ses ciselures extérieures qui sont les plus remarquables.

 

Tour de Belém © Bertrand Martory

Côte d’Estoril, la Riviera lisbonnaise

Lorsque les beaux jours arrivent, les habitants de Lisbonne passent volontiers leurs soirées ou leurs week-ends sur la côte de l’Estoril, l’une des plus belles côtes du Portugal.
S’il est une station balnéaire mondialement connue, c’est bien celle d’Estoril. L’un des pôles d’attraction de cette vieille ville de pêcheurs réside dans les jolis manoirs côtoyant la mer. Accessoirement, il est intéressant de savoir qu’Estoril fut le théâtre de rencontres mystérieuses entre délégués ou espions des pays belligérants, de même que le lieu de retraite de riches familles pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ce sont avant tout les microclimats dont bénéficie la côte d’Estoril qui permettent tout au long de l’année une végétation florale superbe et variée. Grâce à ses palais, ses résidences privées et ses jardins luxuriants entretenus avec soin, cette station résidentielle a su garder toute sa noblesse. Prolongée par la plage Monte Estoril et dominée par un château du siècle dernier, la vaste plage de Tamariz se termine au sud par un port de pêche artisanal. La plage de Tamariz est l’une des plus recherchées par les baigneurs en raison de la température clémente de l’air qui ne descend guère au-dessous de 13 degrés en hiver et ne monte pas au-dessus de 22 degrés en été. Il serait difficile de manquer le casino, monument le plus en vue d’Estoril. En effet, c’est une sorte de palais somptueux dont les jardins à la française descendent presque jusqu’à la mer. Estoril est aussi un haut lieu de courses de Formule 1. Les pistes de l’autodrome Do Estoril sont parfois même ouvertes aux privés qui désirent mettre à l’épreuve leur habilité en tant que conducteur automobile.
Au terminus de la ligne de chemin de fer se trouve la charmante ville bien vivante de Cascais et ses rues piétonnières.

Erika Bodmer

Infos pratiques

Renseignements

www.visitportugal.com

Vol

Genève-Lisbonne sans escale avec Air Portugal et easyJet

Gastronomie

Les pastéis de Belém (ces gâteaux à la crème dont la recette figure ici), les sardines grillées, la caldeirada (bouillabaisse), le bacalão (plat à base de morue), le riz aux fruits de mer, le vin blanc vert de Minho, les bucelas doux de Caravelos, le muscatelle de Setubal, etc.

Train

La côte d’Estoril est reliée tous les quarts d’heure à la gare de Cais do Sodré à Lisbonne.

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