Le West End de Nice : un hôtel de légende
On peut dire sans détour que l’hôtel 4 étoiles West End de Nice fait partie intégrante de l’histoire de Nice. Vers les années 1850, la ville prenait alors pleine conscience de l’importance du tourisme pour son économie avec, dans un premier temps, l’arrivée des riches Anglais, qui fuyaient les rigueurs hivernales de l’Angleterre pour chercher un climat plus doux aux bords de la Méditerranée. Vinrent ensuite des ressortissants d’autres pays, comme les Russes et les Américains. Il fallait du luxe et du confort pour, notamment, les têtes couronnées et la noblesse qui allaient débarquer à Nice. Le West End fut prêt à remplir ces conditions. En 1853, il fut donc le premier à sortir de terre sur la Baie des Anges, soit 57 ans avant le célèbre Negresco.
Pour l’histoire, il eut comme propriétaire le député Victor Massena Essling, petit-fils du maréchal de France.
Le West End fut construit et aménagé dans le tout nouveau style Belle-Epoque qui venait de fleurir en France au milieu du 19ème siècle. Il changea trois fois de nom, d’abord Hôtel Victoria et, ensuite, Hôtel de Rome. A cette époque, il fallait être audacieux pour construire un hôtel en bordure de mer, la plupart des grands hôtels et palaces préférant être bâtis dans les hauteurs de Cimiez ; les bains de mer ne faisaient pas encore partie des loisirs de la clientèle, au contraire, il fallait fuir le soleil et garder le teint claire comme de la porcelaine. Les premiers arrivants, les Anglais, recherchaient alors plutôt
comme divertissement les théâtres, concerts, expositions, etc. Ce n’est que plus tard, notamment avec l’arrivée de la clientèle américaine, que les bains de soleil et de mer commençaient à être prisés.Mais l’hôtel Le West End a maintenu contre vents et marées le style Belle-Epoque qu’on retrouve aussi bien dans la décoration des salons du rez-de-chaussée que dans les chambres, les suites et les couloirs, sans oublier le restaurant Le Siècle, face à la mer, ce qui leur confère un charme particulier et une atmosphère chaleureuse.
Bons points
L’hôtel se trouve à un quart d’heure à pied du vieux Nice en longeant la mer. A souligner aussi que dans la salle du petit-déjeuner, des pancartes exhortent la clientèle à éviter le gâchis de nourriture, tant il est vrai que certaines personnes ont tendance, parfois, à remplir leur assiette à ras bord pour en laisser la moitié en repartant.
Texte Erika Blanc, photos © Gérard Blanc