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Imposant bâtiment que ce grand chalet de six étages à 100 mètres de la gare principale de Zermatt et relativement calme, car dans une rue latérale. Imposant et tout à fait atypique pour un établissement de cette envergure car, en dépit de ses quatre étoiles (qui en mériterait cinq), l’ambiance familiale qui y règne le met en marge de l’hôtellerie classique
Mais laissez-moi vous prendre par la main et vous faire découvrir tous les recoins du Resort Hotel Alex, qui ne vous laisseront pas indifférent. En montant les escaliers extérieurs qui mènent à la réception, on débouche sur une terrasse aménagée en restaurant de plein air, dont les tables sont protégées du soleil par des parasols, espace spacieux et agréable en période estivale, laquelle sert aussi de lieu de rassemblement utile aux guides de groupes qui y donnent leurs instructions avant le départ en excursion. On passe ensuite la porte d’entrée pour accéder à la réception, où Christine Perren, l’épouse du patron, vous accueille avec son doux sourire et sa discrétion légendaire. Après avoir pris possession de sa chambre, on a alors le loisir de découvrir tous les recoins de cet hôtel qui sont multiples.

Ce qui saute aux yeux est le côté intimiste, un peu sur le modèle de ce qu’on pourrait taxer de « boutique hôtel ». Bien que pouvant accueillir un nombre important d’hôtes, on ne se trouve jamais dans un grand espace impersonnel, mais des lieux plus intimes qui ont été aménagés. La salle à manger, par exemple, est modulée en différents secteurs. Tout est pensé pour que le client se sente à l’aise et douillettement chouchouté, sans pour autant que le service soit intrusif. La touche personnelle et traditionnelle est omniprésente. Le bar est équipé avec ces chaises ornées d’une tête des chamois portant les écussons de la famille Perren. Les multiples tableaux, dont le principal trône dans le salon du bar est celui d’Alex Perren et de son épouse Christine, sont d’un style purement traditionnel. L’hôtel possède l’une des collections de tableaux du Cervin les plus complètes de Suisse (environ 200 tableaux), dont des raretés, comme une grande peinture à l’huile datant du 18e siècle. Elle serait l’une des plus anciennes peintures du Cervin connue à ce jour. Dans les restaurants, les recoins portent les blasons des cantons suisses, etc.
Derrière la construction classique du chalet se cachent de nombreuses surprises: des meubles en bois tournés, des rideaux de brocart, des coussins de velours, des sculptures et des milliers d’autres détails qui forment une œuvre d’art globale.

Sport et bien-être
Si la salle de musculation pourtant bien équipé n’attire pas les foules, les autres installations qui se trouvent dans les étages inférieurs sont surprenantes. L’offre du centre de wellness est vaste : buses de massage, lits à bulles, sièges de massage, douches à affusion, massages et soins de beauté, saunas finlandais, douche sensorielle, siège infrarouge et bain de vapeur. Contiguë à ce centre c’est l’enchantement de découvrir une gigantesque piscine intérieure équipée de buses et d’un jacuzzi.
Mais on n’est pas au bout de ses surprise en découvrant cette grande salle aménagée en court de tennis indoor qui peut être, à loisir, servir de salle de disco, accueillir des grandes manifestations locales, championnats de tennis de table ou de squash, championnats d’hiver de football mixtes, etc.

Pour les amateurs de vins
La cave à vin est le pêché mignon de René Hürlimann qui sillonne la terre entière pour trouver les crus qui la garnira. On y trouve les classiques valaisans et internationaux, mais aussi un certain nombre de raretés remarquables. Une bonne centaine de whiskies différents peuvent aussi être dégustés dans le fumoir, où l’espace est également réservé aux amateurs de cigares.

Un concept hors normes
Ne cherchez pas l’air conditionné dans les chambres. Comme le commente René Hürlimann, il n’est pas installé dans les chambres. « Il arrive que certains clients nord-américains me disent qu’ils ne trouvent pas l’air conditionné. Je leur réponds qu’ils n’ont qu’à ouvrir la fenêtre et que l’air de la montagne est le meilleur des airs conditionnés ! Un jour, un client chinois s’est plaint à la réception qu’il n’avait que deux chaises dans sa chambre alors qu’un autre membre de son groupe en avait trois. Je lui ai dit : Si vous voulez avoir des chambres toutes pareilles, alors il faut aller dans les Hilton ou les Sofitel. Chez moi, chaque chambre est différente.»

Revenons-en aux chambres
Comme dans tout l’hôtel l’accent est mis sur le confort, la chaleur des couleurs et la robustesse des aménagements, bref, pour le bien-être du client. Le mobilier est en bois massif, les fauteuils confortables, la salle de bain spacieuses et peut être équipée d’un jacuzzi et d’un sauna individuel. Chaque chambre est aménagée un peu différemment, tout en offrant les mêmes commodités. On n’a pas l’impression d’être dans une chambre ou d’une suite d’hôtel, mais plutôt dans un appartement privé et intime, décoré avec goût par Christine Perren.

Pourrait être suggéré
Il semblerait que le couple Hürlimann n’ait pas encore pris en considération le problème des personnes à mobilité réduite. Le déplacement dans les différents espaces peut s’avérer un peu compliqué pour des personnes en fauteuil roulant. C’est peut-être la rançon du charme de cet établissement, qu’il s’agisse des accès à la réception, aux restaurants, au bar, aux espaces dédiés aux sports ou au wellness car il y a souvent quelques marches d’escalier à franchir. Certes, beaucoup d’endroits sont en principe accessibles à tout le monde, mais demande un peu de patience pour trouver le bon ascenseur. Allons ! Ces petits inconvénients sont vite oubliés une fois arrivé à bon port !

Texte Erika Blanc
Photos © Gérard Blanc